Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

jeudi

les blogalams de tilly



« Aujourd'hui entre midi et deux,
j'ai avalé
Ravalec au cimetière Montparnasse. » tilly

Elle s’appelle tilly avec une minuscule, elle y tient à sa minuscule. Elle parle des gens qu'elle aime qui font des choses, et des gens qui font des choses qu'elle aime, le jazz et la littérature. Telle une écolière éperdue de recherches et de mots, autant de trésors qu’elle s’ingéniera à partager, elle hante en ce moment les rayonnages de la BNF. Comment ne pas s’attacher à une femme qui vibre pour le jazz et les livres. Et les hommes et les femmes derrière tout ça. Pierre Etaix, Marcel Zanini, Lisa Bresner, et un grotesque avocat ne se prenant pas pour une cacahuète. Et Marc-Edouard Nabe dont elle suit modestement les traces en s’autoéditant. Nabe un écrivain dont j’ignorais jusque-là le talent. Errances et mondanités ne me l’avaient pas rendu particulièrement sympathique. Mais quelle idée saugrenue que d’espérer la sympathie d’un artiste dont on devrait se contenter d’apprécier l’œuvre ! S’il a traîné ses guêtres chez Ardisson et consorts c’est qu’il lui fallait vendre son art. Quand les maisons d’édition le snobent, l’ignorent, l’enterrent… trop tôt. L’interview par Abiker est à cet égard passionnante. Y sont abordées les questions de l’édition, de l’écriture.

Mais laissons ici Nabe et son admirable L’homme qui arrêta d’écrire qui fit se tortiller d’excitation embarrassée le tout-Paris de l’édition qui aime se renifler le derrière. Incroyable pied de nez aux tenants de l’édition que ce presque Renaudot. Bref.

tilly aime Marc-Edouard Nabe et le fait savoir. Sur son blog et dans ses blogalams qu’elle s’est résolu à autoéditer. Un succulent abécédaire que j’ai eu le plaisir de lire et vaguement corriger. Et une sélection de notes de lecture des œuvres de qui vous vous doutez. Deux volumes à découvrir sur son blog, tant en version numérique qu’en version papier, et au stand D11 de TheBookEdition.com au Salon du Livre de Paris, vendredi 18 mars, de 14 à 16 heures. En attendant, elle biseaute les pieds des tréteaux qui soutiendront les "petits pains" qu'elle vous destine, elle prépare la menue monnaie qu'elle vous rendra.

Et s’il n’est pas dans vos projets de sillonner les allées du Salon du Livre, grignotez le blog de tilly.





 

5 commentaires:

  1. Te voilà revenu
    Chouette
    A demain ;-)

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  2. Bel hommage mérité, le blog de Tilly est presque trop beau, il est si riche et d' un si haut niveau qu' on en ferait des complexes d' infériorité!
    Bien contente de ton retour , on s' habituerait vite aux fraises et à la tendresse, en fait!

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  3. Difficile de venir commenter incognito, mais quelle jolie surprise j'ai eu ce soir en rentrant enfin à la maison après une deuxième partie de journée un peu difficile (tout n'a pas été aussi calme et voluptueux que les heures matinales que j'ai passées ce matin à la BnF).

    Heureusement, je vais avoir dès demain l'occasion de te remercier en live pour ce billet formidable, parce qu'ici je sais plus quoi dire.

    Et puis, cerise on the cake, ton retournement de position vis-à-vis de Nabe ;)
    Et si je n'avais fait tout ça que pour ça ?
    Non, je rigole !

    ps - Nabe pratique l'antiédition (sic)

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  4. wouahhh quel hommage, je note donc le lien du blog de tilly ( avé la minuscule) pour mon goûter puisqu'il est à " grignoter" :-)

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  5. MHF : Je n’étais pas parti bien loin. A avant-avant-hier ;-) | orfeenix : Mais quelle idée, voyons, que de faire un complexe d’infériorité. En tout cas, merci pour ta fidélité. | Tilly : Tu aurais dû plutôt écrire : strawberry on the cake. Bon salon ! | Béalapoizon : Hommage, c’est vite dit. Plutôt un billet admiratif. C’est pareil ? Bon d’accord, je retourne me coucher.

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