Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

samedi

Une culotte, un slip, une prière


Paris. C'est un dimanche ensoleillé de septembre. La fraîcheur du matin est agréable. Mon amie Karelle et moi cheminons le long du Boulevard Saint-Jacques. L'heure est grave. Elle s'en va passer l'examen pratique qui lui donnera (ou pas) la légitimité d'exercer en tant qu'acupunctrice. Je l'accompagne car je suis le cobaye d'un de ses camarades, Guillaume, surnommé l'Abribus. Parce qu'il ressemble, me dit-elle, aux gravures de mode ornant les panneaux publicitaires des abribus. Un grand et beau blond sur qui les élèves filles sont tombées en pâmoison. L'idée d'offrir mon corps à ses expérimentations m'émoustille mais pas au-delà du raisonnable. Le croisant plus tard au café, je manque défaillir. Frais et propre, vêtu d'un de mes slips fétiches, je fais rire mon amie.

A l'instar de Sara Forestier qui confiait lors de la remise de son César de la meilleure actrice qu'elle avait mis sa culotte porte-bonheur, Karelle n'a pas oublié de porter la sienne. Nous invoquons tous les signes extérieurs de superstition, y compris lorsque nous croisons un frère mariste qu'elle connaît, lui demandant une prière à son intention.

De la culotte ou la prière, jamais l'on ne saura laquelle de ces amulettes aura porté ses fruits. Car mon amie et mon avenant thérapeute ont tous deux brillé à l'examen.

- Tu nous as porté chance, me dit mon amie, heureuse.

Je lui signale qu'à tout hasard, ils ont tous deux bossé durant 3 ans comme des chevaux de trait et qu'en fait de culotte porte-bonheur, c'est accessoirement mon slip qui peut s'enorgueillir de leur succès.

14 commentaires:

  1. OUi mais qui c'est qui le porte, le SLIP?

    RépondreSupprimer
  2. Tu portes chance, c'est chouette...

    RépondreSupprimer
  3. Ni la culotte ni la prière. Je parierais plutôt sur son investissement dans la préparation de son diplôme et le travail fourni. Oué je sais, sans les petites fées au fond du jardin c'est moins magique, mais ça n'enlève rien à son mérite, bien au contraire.

    RépondreSupprimer
  4. C'est une belle fin heureuse (et un titre qui continue à me faire rire :-))

    RépondreSupprimer
  5. c'est culotté comme affirmation !

    RépondreSupprimer
  6. J'espère que pour leur premier client il ne faudra pas que tu l'enlèves, ton slip... :)

    RépondreSupprimer
  7. Zette : Ben c'est MOI, pourquoi ?
    MHF : I paraît oui. Encore que. Tout dépend des jours. Et si je me portais chance, pour commencer...
    Eric : Je sais, Patate.
    Nekkonezumi : J'ai pas de cierge dans le titre, j'aurais pu, hein ? Une culotte, un slip, un cierge.
    Francis : Celle-ci, je n'y avais pas pensé :p Merci d'avoir participé :-)
    Nicolas : Je sais me tenir...

    RépondreSupprimer
  8. Si seulement, j'avais lu ce billet avant mes deux première tentatives infructueuses pour passer le permis... je me serais épargné tant de stress.

    RépondreSupprimer
  9. Je comprends pourquoi je n' ai pas beaucoup de chance en amour, je devrais peut être garder systématiquement mon string...

    RépondreSupprimer
  10. Bécassine Stravinsky26 septembre 2011 à 00:59

    Youpi très très miam, que j'adore tout ça!
    Complètement en osmose avec le temps radieux de ce week-end et la poésie Laurentesque. Délicieusetés savourantes sur lesquelles s'endormir...

    bien le bravo les héros!

    RépondreSupprimer
  11. C'est le frère mariste bien évidemment.

    Il portait un caleçon Bob l'Eponge. Et ça, ça fait tout !

    RépondreSupprimer
  12. Joss : Fallait pas montrer comme ça, tout-de-go, ton caleçon, ton émotion. Ils ont fini par te le donner ?
    Orfeenix : Tout dépend du string. L'as-tu seulement badigeonné d'eau bénite de Lourdes ?
    Bécassine Stravinsky : Ravi de te compter parmi mes lecteurs enthousiastes. Je n'écris pas uniquement pour. Mais un peu quand même. Je transmets ton bravo aux "héros".
    Chouyo : Bob l'Eponge portait un caleçon des frères maristes ?

    RépondreSupprimer
  13. oui, ils ont fini par reconnaître en moi le talent automobile. A la troisième reprise.

    RépondreSupprimer
  14. Tiens j'ai un rdv hyper important jeudi pour changer de job, j'vais mettre ma culotte porte-bonheur.

    RépondreSupprimer

Un commentaire, ce peut être un coucou, une amabilité, un point de vue divergent, un trait d'esprit, un signe de votre passage.

Pour celles et ceux qui n'osent pas (je ne mords pas) ou n'y parviennent pas, c'est tout simple :

1) Tapotez votre bonjour dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) Sous Choisir une identité, cochez Nom/URL
3) Saisissez votre nom (ou pseudonyme ou si vous êtes timide le nom de votre cousine) après l'intitulé Nom
4) L'URL ne désigne pas l'Uto-Rhino-Laryngologie mais bien le lien d'un blog ou de n'importe quoi d'autre que vous jugerez bon d'accrocher à votre identité, la page Wikipedia de Sheila par exemple ; ou rien.
5) Cliquez sur Publier commentaire

Et le tour est joué. Elle est pas belle, la vie ?