Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

samedi

J'aime les épinards (et la cancoillotte à l'ail)

 
Epinards frais qu'il faudra songer à cuire pour la recette que je propose ci-après.
Illustration de Kylewith (flickr, sous licence Creative Commons)


J'aime les épinards. Mon pseudo Facebook en témoigne : Laurent Aime Les Epinards. C'est sous ce sobriquet que je poste mes âneries sur la toile. J'aime aussi la cancoillotte, spécialité fromagère franc-comtoise découverte et appréciée lors d'une de mes crémaillères rue Daguerre, poil au phylactère.

Epinards et cancoillotte que je marie pour ma tarte salée du moment. La recette que j'ai glanée sur Marmiton.org. Puis améliorée, d'abord grâce aux commentaires sur le site débordant de suggestions, d'idées, créant ainsi la recette infinie, puis selon l'humeur, selon ce que contient mon frigo.

Recette (entrée) pour 4-6 personnes ou pour 1 appétit glouton :

Paresseux notoire,
1/ je déroule une pâte à tarte feuilletée industrielle. Même si j'ai goûté aux joies de fabriquer ma propre pâte à tarte, le tablier maculé de farine, sur l'immense plan de travail, chez mes parents... un œil sur le rouge-gorge sautillant sur les branches du troëne en fleur, sur le faon venu observer ma besogne, le moineau venu se poser sur mon épaule.

2/ je pique la pâte à tarte de ma fourchette. On m'a toujours dit qu'il fallait taquiner la pâte à tarte à l'aide d'une fourchette, pour éviter qu'elle ne gonfle trop, avant de l'enfourner. Je n'ai pas oublié de préchauffer le four à 170°

3/ je badigeonne le fond de tarte de moutarde à l'ancienne avec les grains et tout et tout. 2 ou 3 cuillères à café, histoire de relever.

4/ dans un bol de préparation, je... prépare la... préparation qui va épouser la pâte et le palais dans une petite heure. Ou au terme pile des 40 minutes de cuisson si l'envie vous prend de vous brûler les papilles et de vous appliquer la langue de biafine. Deux œufs fermiers, sel, poivre cinq baies, 2 cuillères à soupe de crème fraîche (ou lait de soja pour la ligne, le corps sculpté avant l'été, les plages désertes, le sable brûlant, la mer étale, le picotement du sel de mer sur les cuisses, le désir qui darde ses rayons, mais je m'égare Edgar), 2 ou 3 (selon gourmandise) cuillères à soupe de cancoillotte à l'ail, je fouette, j'ajoute les épinards hachés (une boîte de 400g). Et je mélange amoureusement mon bloubiboulga.

5/ avec poésie, méticulosité, je dispose sur la pâte à tarte la tomate en tranches, le demi poivron en lamelles puis en cubes, le demi-oignon coupés en fines lamelles. Je verse et répartis la préparation cancoillottée.

6/ je tranche sauvagement la bûche de fromage de bambi bio, euh, de chèvre, et j'assoie les rondelles sur la préparation qui roucoule de plaisir aillé.

Hop au four. 40 minutes environ. Quoique, ça dépend. Du nombre de fois où j'ai ouvert la porte du four pour causer avec la tarte. Et je sers à mon appétit célibataire une part sur un lit de roquette arrosée de vinaigre balsamique. 

14 commentaires:

  1. Ça c'est de la recette! Tu sais quoi? J'aime mieux ta façon de raconter cette alchimie-là que Marmiton ou autre. Va-t'en savoir pourquoi.... L'effet rouge-gorge sans doute :)
    Le plus drôle, c'est que j'ai moi aussi confectionné une tarte aux épinards hier. Sans moutarde, mais avec des lardons et des cube de comté.
    Et sans faon indiscret non plus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merciiiiiii. Tu veux que je dise au faon de te rendre visite ?

      Supprimer
  2. Et ensuite tu vas rouler des pelles à tes ennemis,
    Plaisanterie mise à part ça a l'air délicieux :-) c'est ça?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mes ennemis aiment peut-être l'ail et l'haleine aillée... Qui sait. Je ne voudrais pas leur donner ce plaisir :p

      Supprimer
  3. Quelle prose!!
    Je transmets ta recette à ma sœur qui est une adoratrice de la cancoillotte... Moi, j'ai horreur de ça et en plus, je fuis allergique à l'ail:-(
    Bisous a celui qui aime les épinards et les fraises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh tu peux remplacer par le fromage de ton choix bien entendu. Bisous itou.

      Supprimer
  4. miam miam....je note ! gros bisous

    RépondreSupprimer
  5. Au fait, tu peux te relier chez moi sur facebook, je n'arrive pas à te trouver !

    RépondreSupprimer
  6. C'est pas "globiboulga", plutôt ?
    Bon, la prochaine fois que tu viens à la casbah, tu ramènes ta tarte avec ta fraise^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ? tu crois ? je vais demander à Casimir.
      Ma tarte souffrirait-elle le trajet en métro ?

      Supprimer
  7. Ah c'est donc ça ton fond d'haleine à chaque baisers ? Je vais tout de même t'offrir une brosse à langue.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Lucienne. Bienvenue par ici. Une tisane ? Un digestif ? Ma brosse à dents fera bien l'affaire, merci.

      Supprimer

Un commentaire, ce peut être un coucou, une amabilité, un point de vue divergent, un trait d'esprit, un signe de votre passage.

Pour celles et ceux qui n'osent pas (je ne mords pas) ou n'y parviennent pas, c'est tout simple :

1) Tapotez votre bonjour dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) Sous Choisir une identité, cochez Nom/URL
3) Saisissez votre nom (ou pseudonyme ou si vous êtes timide le nom de votre cousine) après l'intitulé Nom
4) L'URL ne désigne pas l'Uto-Rhino-Laryngologie mais bien le lien d'un blog ou de n'importe quoi d'autre que vous jugerez bon d'accrocher à votre identité, la page Wikipedia de Sheila par exemple ; ou rien.
5) Cliquez sur Publier commentaire

Et le tour est joué. Elle est pas belle, la vie ?