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mercredi

Mon petit cœur primesautier collectionne les mots





J'ignore pourquoi je fourrage mes cartons emplis de vieux billets. Invoquons les mystères insondables du cerveau. J'ai récemment remis en avant une chronique (Je m'appelle Alice Bergerac) où je racontais de façon laconique mon parcours de traducteur littéraire et m'amusais à feuilleter ce cahier où j'ai consigné de a à z les expressions fleuries qui flattent l'hémisphère gauche de mon ciboulot et que je semais dans mes traductions.

C'est Noël avant l'heure car je vous offre aujourd'hui une collection de mots :

Avec un visage à faire cailler le lait ; indéfectible enthousiasme ; se morigéna-t-elle ; placide ; endormir sa méfiance ; il eut l’impression que son cœur s’envolait hors de sa poitrine ; sa chair se mua en un brasier crépitant ; il lui décocha un regard où la supplique le disputait si bien à la fureur que P s’étonna que ses cheveux ne s’embrasent pas ; se fit vertement réprimander ; avec une fausse exubérance ; les sourcils en accents circonflexes ; un relent d’aigreur écorna mon émotion ; avanie ; fricoter ; lui servit un juron bien senti ; qui n’auraient pas goûté le sel de la chose ; rires égrillards ; j’ai les nerfs qui se croisent sur la poitrine ; cet argument fit mouche ; elle grillait d’impatience ; tant et plus ; tout à trac ; simagrées ; à un jet de pierre ; un coureur de jupons invétéré ; le galbe d’un sein ; les ongles endeuillés ; estaminet ; ça barde ; à cause des milliers de pensées involontaires qui auréolaient le flot paresseux du temps ; marchait en plastronnant ; champ magnétique du souvenir ; porté au pinacle ; ce qui s’y trame ; capillotracté ; séance tenante ; boucler ses malles ; brouillard éthylique ; ventre-saint-gris ; nombril de Belzébuth! ; la baie festonnée des lueurs somnolentes de la ville ; pimprenelle ; son petit cœur primesautier ; des tas d'enquiquinements ; sur ces entrefaites ; débureaucratisation ; eut la fantaisie de s'énamourer de lui

Et vous, que collectionnez-vous de beau, de fantasque, d'extraordinaire ou de joliment banal ?

4 commentaires:

  1. Quel feu d'artifice, Monsieur Fraises ! Merci d'illuminer un mardi tout gris ici.
    "J’ai les nerfs qui se croisent sur la poitrine", j'ignorais, mais "on apprend tous les jours", n'est-ce pas.
    Cuistre à mes heures, il m'intéresserait de connaître ce que vous pensez des "Fleurs de Tarbes".
    Je vous envoie du massepain, en espérant que vous aimez les douceurs.
    Pipo.

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