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lundi

Quand j'étais papa poule

Capture d'écran du poussin sous sa couveuse de mère, vidéo, grillon pour préambule, Papillon, la poule mouillée, un faible pioupiou, des bonus, mes vœux. 

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Absorbant le soleil en quantité par ce matin de janvier, je revois avec tendresse trois vidéos postées sur ce blog il y a quelques lunes. La première (lien), me replonge dans l'instant où j'écoutais avec délectation le chant de la nature : un grillon frottant ses élytres sur le seuil d'une minuscule galerie creusée dans la terre meuble et protégée par un hectare d'herbes hautes – le pré jouxtant la maison de mes parents, à Flaugeac, dans mon Périgord natal. La deuxième (ci-haut) met en scène une poule couvant ses œufs. La troisième en fin de billet.

Ce préambule achevé, je vous raconte le modeste déménagement du gallinacé vedette de la vidéo ci-haut.

Mes parents partis rendre visite à ma sœur pour une petite semaine, j'ai pour seule compagnie les poules, deux coqs se coursant régulièrement, un lapin prénommé Papillon et sept poussins mus par l'envie du grand large. On m'a laissé pour consigne de ne pas oublier de parler à Papillon, de couvrir un bout de la cloche de grillage abritant le lapin, de glisser la cage sans fond de carré de pelouse ratiboisé en carré de frais herbage.

Un soir de pluie, je m'empresse de déménager une poule. Sous un arbuste exposé aux quatre vents, elle couve, placide et mouillée. Je lui cherche un abri où les autres poules couveuses n'ont pas élu domicile. Je lui chipe 3/4 d'œufs, les transporte dans un panier et les pose au logis numéro 2 que je lui ai préparé. Le 1/4 restant aura trompé la vigilance de la poule. Je fais un second voyage avec la poule étonnamment sereine et les œufs restants.

Le lendemain, je me rends au chevet d'une de ses congénères que l'on croyait couver pour rien. Je la soulève et trouve un petit corps inanimé, sorti de son œuf. Elle ne le calcule pas. Elle aurait beau caqueter tout son soûl pour que son petit rejoigne ses chaudes plumes, il ne bougerait pas davantage. Je prends le petit corps désarticulé. Ses yeux, son bec, sont clos. Je tente de lui biberonner quelques gouttes d'eau, il bouge. Imperceptiblement. Que faire ? Je ne suis pas vétérinaire, encore moins poule. Je pose délicatement le poussin sous sa mère, priant pour qu'elle ne l'étouffe ni ne l'écrase. Son minuscule corps fripé et quasiment sans vie émet un faible pioupiou. Je les laisse.

Quelques heures plus tard, je viens aux nouvelles et soulève la poule non sans me prendre de hargneux coups de bec. Le poussin est métamorphosé. Pimpant et piaffant du haut de ses huit centimètres (vidéo ci-après).

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Bonus :
- Un voyage en 205 au parfum champêtre de troène et de caca de poules
Le premier grillon de la saison

P.S. Je vous souhaite une année pleine de fraises (de saison) et de tendresse (à foison) !


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14 commentaires:

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  3. An mon tour de vous souhaiter une délicieuse année, pleine de promesses.
    Comme Mamy Grand, j'aime vos billets qui font que leur écriture nous emmènent vers un univers rempli d'enfance.
    Merci pour ce partage, Monsieur Fraise.

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    1. Bonsoir Jean-François et merci de vos gentils vœux ! À mon tour de vous souhaiter une année chaleureuse, étonnante et joyeuse.

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  4. c'est délicieux ! je parle du billet . En + faut le dire les poules c'est bien à la campagne : tu leur donnes des déchets alimentaires, des cailloux des vers de terre : ça adore ça faut les voirs en manger... ET HOP : DES OEUFS !

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    1. Merci de ta visite :)
      Absolument ! Et rien à voir avec les oeufs de poules élevées industriellement.

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  5. Salut Lolo,
    A mon tour de te souhaiter à toi et ta famille une merveilleuse année 2019 remplie de moments heureux !
    Merci pour ces vidéos. C'et ti pas MIGNON cette "petite" poulette qui semble bien docile. Poulette ou coq en pâte ? Sa vie de princesse a l'air de lui réussir. Allez Bisous et bonne route 2019 !

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    1. Salut Sandy,
      Merci pour tes adorables vœux. Heureuse nouvelle année à toi et tes proches ! Les vidéos datent de 2010, la poule et les poussins ont trépassé et gambadent peut-être au paradis de gallinacées où foisonnent insectes et maïs.
      Bisous itou :-)

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  6. Heureuse de retrouver cette campagne de mon enfance avec des poules libres et évidemment inconscientes de leur bonheur. Déjà commençaient à se construire les univers concentrationnaires dans lesquels on allait les enfermer :-(((
    Beau 2019 de tendresse à toi et à ton compagnon. :-*

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    1. Ma mère a encore des poules qu’elle chouchoute et laisse gambader librement dans son grand jardin potager. Ça fait son bonheur, celui de mes nièces, celui (inconscient, dit-on) des poules. Merci pour tes adorable voeux que je transmets fissa. Tendre nouvelle année à toi :)

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  7. Des souvenirs d'enfance sont revenus... Les grillons, l'observation des insectes dans le jardin avec mon grand-père, la dégustation de petits pois à même le plant <3
    Merci pour ce petit retour en enfance

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    1. RAVI de t'avoir fait voyagé ! Aaaahhh les petits pois dans le jardin <3

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