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Capture d'écran d'un article paru dans Le Monde 🤦 Merci Noémie (qui souhaite garder l'anonymat, tu m'étonnes) et testée positive, de retour du Brésil et va peut-être contaminer pépouze ses voisins dans le train qui la conduit à Marseille. (Cliquez pour agrandir) |
Avertissement : le billet qui suit est assaisonné d'un soupçon d'ironie, d'un gramme de désespoir et d'une lichette d'humour noir. En gros, ne pas prendre tout ce qui suit au pied de la lettre. Mais un peu quand même.
Je vous épargne le récit des cornichons qui ont gâché ma journée d'hier : en vrac, un client refusant de payer la taxe de séjour — il finira par se délester d'un euro et soixante-cinq centimes. Bon, puisque vous insistez, je vous raconte : comme je déteste qu'on me prenne pour un abricot sec, j'insiste, j'explique, je finis par empêcher l'abruti de sortir, il me menace, il prévient « laissez-moi partir ou je casse votre porte ». Je me retiens de lui envoyer dans les gencives : « Qu'est-ce qui cloche chez vous pour que vous fassiez un scandale pour 1.65€ ? Que votre bêtise vous patafiole* ! » Mais face au culot mêlé d'agressivité du resquilleur, je m'entête et appelle la police. Cinq longues, très longues minutes s'écoulent avant que mon directeur et le propriétaire arrivant à l'improviste s'interposent et l'obligent à payer. Fin du mélodrame, crois-je. Trois fonctionnaires de police débarquent. Je me confonds en excuses, pas eu le temps de rappeler pour leur éviter le déplacement. Je leur offre, penaud, un café, qu'ils refusent, une bouteille d'eau qu'ils refusent, un Carambar ? qu'ils acceptent, ouf. Voilà que la BAC débarque à son tour, trois autres agents en civil. Je continue de distribuer mes excuses en carton et des bonbons à tous ces gentils policiers venus à mon secours.
Même matinée. Une batavia défraîchie refuse de payer son accès au SPA, on ne l'aurait pas prévenue du tarif, c'est sa parole contre celle de mes collègues, que je défends, ça vocifère, ça se vexe, ça part sans payer. Soupir excédé.
Même matinée. La gouvernante me signale deux peignoirs manquants en chambre. Bien entendu, la carte bancaire prise en garantie est invalide. Bien entendu, le client indélicat m'insulte au téléphone quand je lui dis qu'il a "omis" de régler les deux peignoirs. « Je suis venu avec une pute, je suis parti à quatre heures du mat'. Vos peignoirs, je m'en cogne. »
Épuisé par ces gens qui n'ont pas beaucoup d'empathie dans le citron, j'enfourche mon vélo et me dépêche de retrouver ma petite
Kimberley, mon "maison-doux-maison", mon mec qui nous prépare un pain aux trois fromages. Dans l'évier, je remarque soudain une limace qui a survécu à mon essorage de laitue. Elle glisse son élégante silhouette le long de la paroi et pointe ses antennes à la recherche de la sortie. Je bougonne : « sauvez l'espèce humaine ? Pfff. Sauvons plutôt la p'tite limace !» J'improvise alors un parachute avec un bout de laitue, enveloppe le gastéropode et le jette du septième étage. Je vérifie que mon
arion hortensis tombe pile sur le coin de pelouse où elle pourra peut-être continuer sa petite vie de limace sans masque.
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* j'ai emprunté l'expression à
Lyse :-)
Oh purée je ris, j'imagine la limace dans son parachute en laitue😂, elle a rien du comprendre!
RépondreSupprimerOui focalisons nous sur l'essentiel, je suis tellement épuisée par l'humanité en ce moment. Une vraie fatigue.
Mon fils est en ce moment chez moi, ça me met en joie, j'oublie le reste. (Il habite à l'année chez son papa à Biarritz et ça faisait qq mois que je l'avais pas vu ♥️).
Bisous Laurent
En admettant que la limace n'ait pas survécu au vol en parachute, je me dis qu'elle a bien profité de ma laitue, bio, c'est certain, puisqu'elle a pu s'y prélasser sans la barrière des pesticides.
SupprimerProfite pleinement de ces moments de joie partagée avec ton fiston. Bisous Fanny 😘
QUE C’EST DÉLICIEUX !!!
RépondreSupprimerJ’adore 🥰
J'en avais gros sur la patate, pour continuer dans le champs lexical des fruits et légumes, et j'ai pondu ce billet. Je me suis senti apaisé, d'avoir jeté sur le papier mon agacement et d'avoir sauvé une limace. A-t-elle survécu ? Nous ne le saurons jamais. Merci de ta lecture bienveillante et si enthousiaste. ❤
Supprimertiens moi aussi je serais capable de compassion pour des petites limaces ;) et des goujats, j'en rencontre aussi dans mon boulot, heureusement que pleins d'autres redonnent foi dans l'humain :D
RépondreSupprimerEst-ce la crise sanitaire qui les a fait sortir du bois ? Ces goujats étaient-ils en sommeil ? Le coronavirus les a-t-il réveillés ? Il reste heureusement notre indécrottable foi en l'humain 😍
SupprimerVoilà foin des eldorados et des goujats, cultivons notre jardin et sauvons les limaces...
RépondreSupprimerÀ propos de cultiver notre jardin, tu crois que Voltaire éprouvait de la tendresse pour les limaces ?
SupprimerBienvenue par ici Zaï Zaï ! Sur mon épitaphe, on écrira : ci-git l'homme qui a sauvé une limace à Marseille.
RépondreSupprimerC'est quelque chose qui ne cesse de me surprendre. À quel point l'être humain est capable de dépenser une énergie folle à faire ch... pour des choses dérisoires (1,65 euro bon sang). En revanche la limace du 7e j'aurais pas osé 😂 Ça a dû faire une sacrée purée à l'atterrissage !
RépondreSupprimerElle a dû s'accrocher à son bout de salade, peuchère 😂
SupprimerJ'aimerais t'envoyer des baisers baveux façon escargot !
RépondreSupprimerJe te fais ça sur Twitter ;)
Bon dimanche Laurent !
Merci pour ces gentils baisers baveux, les ai bien reçus ;) Bon dimanche itou, chère Isabelle 😘
SupprimerSuper le défoulement après une journée à côtoyer des andouilles !! Et merci pour la limace
RépondreSupprimerOn se défoule comme on peut :-) Plus que la limace, c'est après avoir écrit ce billet que je me suis senti mieux !
Supprimeruhm ?!? ça ne va pas faire monter le score sur TripAdvisor tout ça :-D
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