Pages

lundi

Tendresses radicales


dans ma rue...

On n'a décidément pas le cul sorti des ronces, me dis-je en croisant deux gars qui se saluent en entrechoquant leurs poings. Les sujets prompts à désespérer du genre humain ne manquent pas. Qu'on lise ici ou là à propos de la pandémie de bêtise ou de criminalité —qu'elle soit le fait de cornichons vendant sur internet des respirateurs volés à la collectivité ou de cols blancs profitant de la misère ou encore de communicants irresponsables (coucou Sibeth), je me pique* aux maigres bonnes nouvelles, je me confine dans la simplicité des petites choses. Je plonge dans la contemplation des bourgeons et des gourmands que produit le lilas rapporté du jardin de mes parents en Charente et qui n'a, depuis trois ans, toujours pas fleuri. En indécrottable optimiste, je garde espoir. Comme je nourris l'espoir de l'éclosion de ces tendresses radicales que j'ai photographiées ce matin dans la limite du kilomètre autorisé.


-----
* Écoutons Le tango stupéfiant par Marie Dubas

Le journal de bord dans sa continuité → Journal tendre d'un confiné

4 commentaires:

  1. J'ai eu une tulipe dans mon jardin cette année alors que d'habitude je n'ai que des feuilles... Patience ;)
    Je te souhaite une belle journée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense qu'il ne fleurit pas, ni ne prospère parce qu'il est en pot, mais je ne désespère pas de le voir fleurir. Douce fin de lundi.

      Supprimer
  2. Cela fait des années que je me nourris de la contemplation de la nature avec délice ! il est dans ton appart le lilas ? je suppose qu'il faut un pot énooooorme :)
    c'est une des choses les plus dures à accepter de la vie pour moi, partager la planète avec des personnes qui se servent du malheur des uns pour prospérer sans aucun état d'âme... et les personnes violentes aussi...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le lilas est en pot, c'est peut-être pour cette raison qu'il ne fleurit pas, mais je garde espoir d'en découvrir la couleur. Suis comme toi, la malhonnêteté intrinsèque d'un grand nombre de gens me mine.

      Supprimer

Un commentaire, ce peut être un coucou, une amabilité, un point de vue divergent, un trait d'esprit, un signe de votre passage.

Pour celles et ceux qui n'osent pas (je ne mords pas) ou n'y parviennent pas, c'est tout simple :

1) Tapotez votre bonjour dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) Sous Choisir une identité, cochez Nom/URL
3) Saisissez votre nom (ou pseudonyme ou si vous êtes timide le nom de votre cousine) après l'intitulé Nom
4) L'URL ne désigne pas l'Uto-Rhino-Laryngologie mais bien le lien d'un blog ou de n'importe quoi d'autre que vous jugerez bon d'accrocher à votre identité, la page Wikipedia de Sheila par exemple ; ou rien.
5) Cliquez sur Publier commentaire

Et le tour est joué. Elle est pas belle, la vie ?