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lundi
Le beau brun de la rue Maubeuge à Paris
Je monte la rue de Maubeuge, dans le 9e arrondissement à Paris. Par une fin de matinée mi-figue mi-raisin, je cherche une terrasse où poser mon humeur joyeuse. Lendemain de victoire. L'autocollant en forme de cœur rouge avec l'inscription "L'HUMAIN D'ABORD", souvenir de la Bastille hier nuit, a troqué l'endroit pour l'envers, le revers de mon manteau.
Je croise un beau brun, lunettes de soleil et jeans portés négligemment, une barbe de quatre jours, qui descend la rue de Maubeuge. Nous nous sommes vus et regardés furtivement. Il continue son chemin. Dix mètres plus loin, simultanément, nous nous retournons. Un sourire timide de mon côté comme du sien. Il hésite, j'hésite. Puis nous reprenons nos routes séparées. A l'angle de la rue d'après, je m'arrête. Je réfléchis. La vie est trop courte pour rater ces occasions. Quelle qu'elles soient. Je change de direction pour le suivre. Il tourne. Dans son sillage, je tourne.
Planté au passage piétons qu'il ne semble pas décidé à quitter, il m'attend.
Echange de sourires tour à tour embarrassés, assumés.
Moi - Salut.
Lui - Salut.
Moi - On prend un café ?
Lui - ... en fait, je n'ai pas vraiment le temps.
Moi - Tu habites le coin ?
Lui - Oui. Et toi ?
Moi - Non.
Lui - Pas de chances qu'on se recroise alors...
Moi - Dommage.
Lui - Oui, très dommage.
Et chacun retourne à son chemin. Avec, pour ma part, le sentiment d'avoir éclairé ma journée avec cette rencontre aussi furtive qu'étonnante. Et le juron que je me suis répété longtemps ce matin : "Non mais quel con. Tu ne pouvais pas lui donner ton numéro de téléphone, non ?"
30 commentaires:
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Et le tour est joué. Elle est pas belle, la vie ?
Dommage mais les actes manqués ne sont-il pas, parfois, tout aussi beaux puisqu'ils laissent ouvert le champs des possibles ?
RépondreSupprimerIls nous e--erdent les actes manqués, parfois, non ?
SupprimerIl doit se dire la même chose :)
RépondreSupprimerTu y retournes demain ?
Hélas.
SupprimerJe suis entièrement d'accord avec Cambroussienne, bizarrement, c'est si bien écris, que ça me met de bonnes humeurs!!!
RépondreSupprimerC'était un peu le but ^^ de ne donner à penser que le positif ^^
SupprimerTu as entraperçu comme lui, la plus belle histoire d'amour du monde. Celle qui n'existera jamais. (et retire ce "nt" à recroisent, sinon je te cause plus)
RépondreSupprimerCorrigé ! Merci ma poule.
SupprimerUne histoire d'amour ou un cinq à sept de onze à douze...
wawwwww :DDD
RépondreSupprimerBravo d'avoir eu le courage d'avoir été le voir ! Maintenant, il ne reste plus que deux possibilités, cette histoire est terminée et restera un beau souvenir à ranger dans la case "ouh yeah", soit l'univers conspire pour te le remettre sur ta route, le beau brun, et putain, soit tu lui demandes son numéro, soit je te casse ta gueule de beau gosse.
Les deux possibilités sont belles :)
Trouve-moi plutôt l'Ibère de mes rêves que tu m'as promis :p
Supprimeroh je t'assure que je n'arrête pas de le chercher :D
SupprimerMuchas gracias guapa por eso: al bello ibero de mi vida
SupprimerC'est beau, c'est doux, et j'adore!
RépondreSupprimerOn les garde longtemps ces pépites.... Mais no regrets!
Le bonheur réussi à se faufiler.
Merci. C'est un peu, égoïstement, ma façon de consigner le souvenir.
SupprimerLes plus belles histoires ne sont-elles pas celles qui restent inachevées ?...
RépondreSupprimerBeau billet.
Merci. Certainement ^^ mais celle-ci n'est pas inachevée parce que non consommée (soupir).
SupprimerMerdouille! Au moins tu as le courage de faire demi-tour et lui parler c'est déjà un pas ;)
RépondreSupprimerJ'aime ces rencontres émouvantes !
Esquisser un sourire à un inconnu, ça demande finalement (et étonnamment) plus de lâcher-prise que de courage, je pense.
Supprimer:) j'étais rue de Maubeuge samedi...
RépondreSupprimerBelle rencontre furtive, parfois tout n'est pas amené à se concrétiser, j'ai envie de dire que si tu dois le revoir, cela se fera sinon c'est que ce n'était qu'un joli moment toujours bon à prendre...
Et que faisais-tu rue de Maubeuge, hein ?
SupprimerAlors, tu as un super aïefone avec lequel tu joues compulsivement à tout bout de champ, sur lequel en toute occasion tu tapotes, même quand nous sommes tous les deux attablés devant un coca zéro et que je suis limite obligé de faire la conversation tout seul, avec lequel tu tweetes non-stop tout et nimportenawaq, mais quand tu croises un garçon qui te plaît, là, tu oublies de le sortir ? Banane, va^^
RépondreSupprimerJe plaide coupable, Maître ^^
Supprimer(tu verras quand tu auras un AïlFone)
Si tu repasses lundi prochain à la même heure, peut-être le recroiseras-tu ?
RépondreSupprimerJe vais devoir sacrifier une grasse matinée, tu crois ?
Supprimerlove love !
RépondreSupprimer<3
SupprimerPeut être l'humain d'abord suppose que l'on cesse de penser les gens en brun roux Black ibérique et là tu deviens moins blonde lorsque une rencontre s'opère
RépondreSupprimerAbsolument. Mais la description est plus aisée si l'on donne à voir, physiquement, un peu, non ?
SupprimerJe veux dédier ce poème
RépondreSupprimerA toutes les femmes (hommes) qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles (celui) qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle (celui) qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne (compagnon) de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
...
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
...
Georges Brassens sur des paroles d'Antoine Pol
Très belle rencontre, on en fait peu dans la vie.
RépondreSupprimerIl est du genre timide/indécis peut-être, il aurait au moins pu proposer de te filer son numéro.
La seule solution, c'est d'aller dans le même coin, et de lancer Grindr...en espérant qu'il est dessus.