J'ai croisé un gorille à vélo sur une piste cyclable marseillaise !
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j'ai mangé une mini chocolatine au stade Vélodrome |
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L'amour menaçant de Etienne-Maurice Falconet + mes lunettes de vue + une tasse de café sur un bureau Ikea |
Chut, fait l'ange ailé, l'air malicieux, s'apprêtant à tirer une flèche de son carquois. Au dos, quelques lignes manuscrites. Je prends la liberté de les livrer publiquement : merci de tes visites sur mon blog. Quelle belle aventure que nos blogs. Nous allons devenir des dinosaures :) Marie-Hélène fêtait les 18 ans de son blog.
Je me suis alors amusé à calculer l'âge du mien. 2009-2024 = 15 ans pour l'espace qui héberge mes bafouilles. 2006-2009 = 3 ans pour le précédent.
Des fraises et de la tendresse, ce sont 455 billets, 3 florilèges (journal tendre d'un confiné, Paul Dindon, une nonnette au miel des petites choses), en vrac, des anecdotes, des coups de sang, des déambulations parisiennes puis marseillaises, du théâtre, du cinéma, des lectures, des photos, Afida Turner, une chienne qui menait l'enquête, puis un chien debout, des perles hôtelières, des brèves farfelues, des chocolatines, des amitiés, de loin en loin ou de près, les cheveux abîmés de Mylène Farmer, René de Obaldia, Madame Arrosoir, Élodie Jauneau, Madonna, un coup de foudre à Marseille Saint-Charles, des petits riens qui font toujours du bien, un verre de bonheur.
821 308 visites, ou pages vues, plutôt. Spamal.
Merci pour votre fidélité, vos petits mots !
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tête à bisous |
— et un gros bisou à votre titou*, dit la vendeuse en guise d'au revoir.
C'est mignon. Et en guise de bonjour :
— oh j'ai vu votre chien avec votre dogsitter** (...)
* notre chien (photo)
** mon mari 😂😂😂
Je raconte l'anecdote à mon mari sus-mentionné.
— Tu lui as dit que je n'étais pas le dogsitter ?
— Euh, non.
— Dans ce cas, tu me paies la journée de garderie, dit-il en joignant le geste, une main tendue, à la parole.
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Calanque de Sugiton - Parc national des Calanques |
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j'ai photographié du myosotis |
Comme je ne peux apporter de fleurs à l'hôpital, je les cueille en photos. Hier des boutons d'or pour voir si tu aimes le beurre. Aujourd'hui des myosotis pour que tu ne m'oublies pas. En anglais, ces délicates et minuscules fleurs bleues s'appellent des forget-me-not, ne m'oublie pas.
La maladie qui affecte de manière brutale et dramatique ma mère est une maladie cousine d'Alzheimer mais n'affecte pas la mémoire. Comme elle le disait à un médecin qui l'interrogeait mardi, dans un éclair de lucidité : c'est la dégringolade.
Il nous reste les moments (fugaces) volés à la maladie, le sourire face aux gourmandises que je lui apporte, la crème passée sur les mains, sur le visage, plongeant mes yeux dans ses yeux noisette, le collier autour du cou, mes doigts dans ses beaux cheveux soyeux et blancs.
Presque 18h, il est temps de la confier aux soignants.
— Au revoir Maman, je rentre à Marseille demain.
Mes bras entourent son corps frêle dans une très très longue étreinte et je lui dis au creux de l'oreille :
— Je t'aime.
J'ai un peu le sentiment de l'abandonner et pourtant je pense au myosotis : forget-me-not, ne m'oublie pas !
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J'ai écrit d'autres billets racontant ce chemin tortueux (atroce) qu'elle emprunte malgré elle depuis un an : lien.
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Mosaïque - Basilique Notre-Dame-de-la-Garde, Marseille |
Je m'en vais vous faire une petite liste à ma façon. De moments incongrus ou tout bonnement choquants. Et vous réserve en fin de billet la scène observée hier soir.
→ Un inconnu veut acheter les cacas de la chienne (paix à son âme)
→ Des clients empégués et hilares jouent à la pétanque en pleine nuit dans la rue
→ Je rentre d'une après-midi shopping lorsqu'un type prend une balle à quelques mètres de moi
→ Une querelle entre automobilistes, c'est le oaï en bas de chez moi
→ Mon mari croise la voisine acariâtre
J'ai créé un libellé Marseille qui regroupe tous les billets qui fleurent bon (ou pas) la cité phocéenne
Hier soir...
→ Le mistral ne rend pas seulement fadas les gens, il joue avec les poubelles, fait claquer les baies vitrées en un fracas de verre brisé, emporte gabians et pigeons, chapeaux et foulards. Il décroche même le pare-choc arrière d'une voiture à l'arrêt au feu rouge. J'ai vu de mes yeux vu l'engin valser devant les roues d'un bus à l'abribus, des automobilistes stoïques lorsqu'une dame est allé récupérer le pare-choc qui empêchait le bus d'avancer pour le rendre à son propriétaire, par la vitre du chauffeur. Et tout le monde s'est remis tranquillement en mouvement : le bus a repris sa tournée, les autos leur voyage, la dame son chemin.
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Vous avez cliqué sur les liens ? À quoi ça sert que je m'escagasse ? Vous les avez déjà lus ? Au temps pour moi 😘
C'est un billet de feignasse que je vous propose aujourd'hui. Où je mêle des idées pas follement organisées. Quoique. Y a un petit rapport entre l'ex Première ministre et ses acolytes qui ont la bouche pleine de la "valeur travail" 🤮 et le livre de Lydie Salvayre aux éditions du Seuil : Depuis toujours nous aimons les dimanches avec son bandeau rouge coco : NE TRAVAILLEZ JAMAIS. Que je conseille chaudement. Mais ne nous égarons pas en politique.
Mon mari souffrant d'une capsulite, il lui faut une attelle qui immobilise son bras pendant le sommeil. De la kiné, de la balnéo, des antidouleurs et beaucoup de patience. Et certainement pas les bracelets de pierres magiques qu'une internaute a vantés sur une page Facebook de gens souffrant de capsulite. Je note que les pigeons se trouvent facilement sur Facebook.
J'ai vu passer sur les réseaux une photo de Babeth harnachée de bleu. Je l'ai enregistrée dans mon tél puis l'ai envoyée à mon mec. Sans penser qu'il irait à la pharmacie et présenterait son téléphone et Elisabeth Borne en annonçant : bonjour, il me faut ça, s'il-vous-plaît !
Tandis que j'assemble ici les mots les uns après les autres dans une suite compréhensible par la plupart, je songe à ma mère qui part à la dérive sans que l'on puisse établir un diagnostic définitif et donc un traitement adapté et efficace. Je m'en suis déjà ouvert ici. Son état s'était miraculeusement amélioré. Puis de nouveau la dégringolade, patatras les projets alternatifs, envolées les perspectives de vie à peu près normale, tranquille, apaisée. C'est au jour le jour que nous vivons le drame alors qu'il y a une année et demi de cela, elle jardinait, cuisinait, conduisait, rendait visite à ses sœurs en Dordogne, à ses amies, téléphonait, savait se servir d'une bêche, d'un motoculteur, d'une télécommande. Aujourd'hui, rien de tout cela n'est possible. Les mots se font des crocs-en-jambes, les idées et les actes semblent dictés par un conducteur de bus qui roulerait allègrement sur la voie de gauche, sur la voie de droite par de courts moments de lucidité, sur le trottoir et même dans le fossé, défonçant ensuite à contrecœur les pelouses entretenues des maisons en bord de route.
Lové dans le cocon de ma petite vie marseillaise ou tapi dans ma grotte et affranchi d'interactions sociales, je lis un roman, j'écris, j'observe l'avancée de mes semis, je joue avec le chien. Je ris aussi quand mon mec m'avoue, honteux, que ses pensées sont prises en otage par la Barbichette song d'Afida Turner. Je lui propose de s'en débarrasser en la remplaçant par Juanita Banana d'Henri Salvador.
De retour en visio, j'offre à ma mère un tour du propriétaire des plantes qui peuplent l'appartement, je lui montre les iris exfiltrés de la maison qu'elle a vendue l'an dernier et qui s'apprêtent à fleurir. Elle s'émeut devant une photo d'elle et mon père que j'ai encadrée, s'attendrit face au chien vautré dans le canapé, dit bonjour à mon mec. Le lendemain pourtant, elle me confie :
— Je t'ai trouvé un copain.
— Je suis marié, rappelle-toi, j'ai trouvé le bon et je le garde.
Comme piégée par un canular que lui aurait fait à son insu son cerveau, elle sourit de bon cœur et répond correctement à ma question quand je lui demande ce qui est gravé à l'intérieur de mon alliance.
Lorsque ses symptômes lui accordent de minuscules répits aussi aléatoires qu'espacés, je lui raconte notre promenade, lui montre les carrés de mosaïque représentant deux tortues s'enlaçant au 28 du boulevard H à Marseille, lui annonce pour la énième fois que je viens en Charente pour son anniversaire, dans deux semaines.
Huit petits jours de congés, bientôt, une heure ou deux par jour avec elle. C'est dérisoire. Être là, à ses côtés, lui parler, la prendre dans mes bras chaque fois qu'une crise d'angoisse la terrasse, lui masser les mains, absorber avec elle le soleil, peigner de mes doigts une mèche récalcitrante de ses beaux cheveux blancs, contempler le rouge-gorge qui vient picorer les graines qu'elle et ma sœur ont versées dans la maisonnette en bois suspendue à l'arbre face à sa chambre. Et me dire, l'espace d'un court instant, que la vie n'est pas une garce.
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Màj du 8/04. Détails plus prosaïques : il semble qu'elle souffre d'une DFT (dégénérescence fronto-temporale), pathologie cousine d'Alzheimer qui n'affecte pas les mêmes zones du cerveau. Révélée par une interminable hospitalisation l'an dernier, alors qu'elle célébrait ses 75 ans. Ajoutez à cela des problèmes de santé divers et variés, bénins ou alarmants. Maintien à domicile humainement et techniquement impossible. L'EHPAD qui l'accueille semble vouloir refiler la patate chaude à une institution plus sécurisée (entendez fermée), vous comprendrez que l'humeur n'est pas à la joie, encore moins à l'optimisme.
Merci infiniment pour toutes les gentillesses envoyées ici (commentaires) ou là (mails et réseaux sociaux).
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Les trois billets racontant les débuts de ce voyage chaotique et involontaire :
En direct des Goudes. Quartier le plus au sud de Marseille.
Les plus téméraires s'y rendent à vélo. 14 kilomètres du domicile, c'est pas le bout du monde mais pour des sportifs comme nous, c'est un peu le Col du Tourmalet. Et en admettant qu'il nous pousse des mollets de cyclistes et que la route sinueuse soit praticable autrement qu'en jouant à Tetris avec les voitures... les pistes cyclables étant à Marseille ce que le soleil est à Paris : une légende urbaine, que dis-je, une blague Carambar écrite par Martine Vassal (notre Valérie Pécresse à nous). Bref, toutes les excuses sont bonnes pour prendre la voiture !
Ellipse (recherche désespérément place de parking en cette belle fin de matinée un jour férié).
Tractés par le chien qui nous emmène jusqu'au Cap Croisette, nous respirons à pleins poumons l'air du large, nous posons nos sacs à dos chargés de bières et de chips face à la mer, face à l'île Maïre. Au centre de l'île, l'énorme rocher qui culmine à 141 mètres ressemble à une tête de mort qui se serait ratatinée sous le cagnard de millions d'étés.
Qui sait, c'est peut-être cette figure déformée qui a crié la première l'expression : va te jeter aux Goudes !
Le poète vs. le rabat-joie
Un quidam tague un mur marseillais d'un "j'ai été amoureux..." Dans les points de suspension, un océan de questions. L'ai-je été vraiment ? Ai-je été aimé en retour ? Le serai-je encore un jour ? Trois petits points en forme de soupir d'extase ou d'abattement. Le message délivré au passant : soyez amoureux.
Un olibrius lui répond : m'en blc xd. Traduction : je m'en tape le fondement (ou les bijoux de famille, plutôt) avec une patte d'axolotl mâle. Un tag égocentré comme un pet sur une toile cirée.
Un promeneur déclenche l'obturateur de son appareil photo et commente la joute sur son blog.
Mise à jour du 25/3 2024 :
Il semble que quelqu'un, quelqu'une, ait cloué le bec au rabat-joie. En trois lettres. Jugez-en par la photo ci-dessous 👇
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le timbre et son modèle |
Le chien de vingt kilos sur nos enveloppes de vingt grammes max. À destination de la famille, des amis, de l'administration hélas. Mais pourquoi gâcher de si jolis timbres pour des démarches banales, me direz-vous ? Parce que l'affranchissement à l'effigie de son choix n'est pas beaucoup plus cher qu'un timbre basique vendu en bureau de poste. Et que le monde n'est pas plus moche (au contraire) avec la bouille de notre toutou semée aux quatre vents, au hasard de l'acheminement du courrier.
👉 le menu de LaPoste.fr étant assez touffu pour ne pas dire imbitable, voici le lien direct pour commander des timbres personnalisés : lien direct.