Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

jeudi

j'ai mangé une mini chocolatine au stade Vélodrome

j'ai mangé une mini chocolatine au stade Vélodrome


Pardon d'avance pour le titre gentiment provocateur. Et puis. Je dis chocolatine si je veux. 


– Et toi tu es d'où ? demande le collègue d'un jour. Collègue de deux jours, en fait. Où je parcours les travées du stade emblématique de Marseille, à pied et en golfette. Un ex-Parisien dans l'antre de l'ennemi juré. Paris vs. Marseille. Je n'arbore évidemment plus le t-shirt à l'effigie de la capitale. Je me suis fondu dans la masse, dans la ville dont j'ai adopté le rythme nonchalant1 il y a 7 ans de cela. Les us et coutumes, pas tous les us, hein, faut pas pousser mémé dans les orties et votre serviteur dans l'hystérie2 du ballon rond. 

Ne me demandez pas de comparer ma vie parisienne à ma vie marseillaise. C'est comme comparer la Bonne-Mère à la Dame de Fer, le pastaga au champagne ou la douceur de vivre et l'effervescence. À choisir, je prends tout. 

Ce que je gagne à Marseille, c'est un mari, le climat méridional, la vue sur le massif Saint-Cyr et la mer à portée de pas. Je pousse un soupir navré devant le paillasson3 des voisins du 5e et passe mon chemin. Pour reprendre les mots d'une amie disparue des radars, ici le merveilleux côtoie aussi la plus insondable merde. Comme presque partout, me direz-vous. Et vous me connaissez, j'ai tendance à lever les yeux sur le merveilleux et me pincer le nez quand je suis confronté au caca de mes contemporains. 

L'objet de ce billet ? Poser un "qui l'eût cru". Dans mes pensées les plus folles, je n'aurais pas imaginé : 
* "monter" à Paris pour y vivre 15 ans
* "descendre" à Marseille4 et me marier à un Marseillais
* faire du théâtre puis de la traduction littéraire puis de l'informatique
* intégrer un des plus gros employeurs de la 2e ville du pays
* rejoindre les coulisses des JO, du stade Vélodrome, de la Marina (la base nautique totalement repimpée pour les JO)

Et vous ? La chose la plus folle qui vous soit arrivée ? 



1 Cliché : doucement le matin, pas trop vite l'après-midi 
2 Chacun ses marottes. Je n'enquiquine personne avec la littérature 
3 Un paillasson classique recouvert d'un t-shirt PSG dégueu sur lequel leurs hôtes peuvent s'essuyer les pieds. Classe !
4 J'ai pas mal d'anecdotes pas piquées des hannetons sur ma vie à Marseille, pour les lire, il faut cliquer ici 👈

8 commentaires:

  1. Je ne peux pas l'écrire ici mais ça me rend dingue de joie, que ça me soit arrivé. Donc ça compte !

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    1. Oh la la mais bien sûr que ça compte, c'est même essentiel. Pluie de points d'exclamation !

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  2. Trop de choses folles pour n’en citer qu’une 😂

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  3. Aller vivre dans un village de 1000 habitants

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    1. Presque mon rêve mais compliqué à réaliser pour plein de raisons (professionnelles et économiques, essentiellement).

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  4. La chose la plus folle qui me soit arrivée ? La vie que j’ai vécue. J’en reste baba quand j’y pense.
    Hélène

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