Pages

Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

vendredi

Chauffeur si t'es champion...

 

bouquet de jambes jaillissant d'une 2CV orange


Vous n'êtes pas abonnée à mon infolettre ou n'avez pas lu mon billet précédent, vous n'avez donc pas reçu la nouvelle : j'ai déménagé. 

— Quelle mouche t'a piqué ? m'a demandé l'amie Élodie. 

Ça fait mille ans que j'y songe et j'ai enfin sauté le pas. J'ai un nom de domaine : monsieur fraises point fr. C'est moins compliqué que des fraises et de la tendresse at blogspot point fr. Et c'est sur Wordpress. C'est bien Wordpress, surtout avec l'aide de Matoo (président des pédéblogueurs). 

Ami·e·s blogueur·se·s, si vous avez eu la bonne idée de me mettre dans vos blogrolls, si vous souhaitez bien entendu me suivre ailleurs, remplacez ce blog par le nouveau.

Les autres qui êtes fidèles à cet espace — encore mille mercis—  ajoutez Monsieur Fraises à vos favoris ou dans vos carnets. 

Et l'illustration alors ? Il s'agit de ma première voiture. J'ai écrit un billet évoquant deux trois anecdotes pas piquées des hannetons : Chauffeur si t'es champion... 👈



dimanche

monsieur fraises au pluriel

monsieur fraises dessiné par le patron de Dis bonjour à la dame


Nouvel horizon. 

J'ai ouvert un nouveau blog. Je vais prendre le temps pour l'aménager, faire, défaire, refaire, déplacer les meubles, changer la couleur des murs. Le blog qui vous distrait depuis 2009 va petit à petit rentrer en sommeil. Les billets, les pages restent. Là-bas, j'ai déjà publié 19 billets. Des bribes, sorte de journal de bord, des billets exportés, rescapés, remaniés. Les curieuses, les curieux, observeront sa mue. Les fidèles ne seront pas dépaysés, il y a toujours des fraises : monsieurfraises.fr 


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Un énooooooooooooorme merci Matoo pour les conseils et l'hébergement 😘

Le mot du jour IWAK était horizon

IWAK : Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

vendredi

Mangez des pommes


Une pomme dans la paume. Mon en-cas du matin pour assouvir une fringale mais avec un aliment sain, bio, du marché. Mangez des pommes, comme disait Jacques Chirac. 

Monsieur Fraises, votre serviteur, mange des pommes, des poires mais pas des scoubidoubi ouh ah. 

Des pommes, des poires* 

Et des scoubidoubi ouh ah 

Pommes (pommes) Poires (poires) 

Et des scoubidoubi ouh ah 

Scoubidoubi ouh  


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* Chanson de Sacha Distel (vidéo INA)

Le mot du jour IWAK était en-cas. Demain, à distance. 

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✍️ Autopromo pour les p'tits nouveaux : Une nonnette au miel des petites choses 

jeudi

Une cochonne, une chèvre, une vache et la fibre


Pour employer un anglicisme dont j'ai horreur, je me ferais bien digital nomade. Pour moi digital, c'est lié aux doigts ou à la digitale laineuse. Digital nomade est celui qui travaille dans l'informatique ou des services en lien et qui peut travailler de n'importe où. À condition de recourir à une connexion internet correcte. Pour rester dans les anglicismes, ça ressemble au full remote, le télétravail à 100%, ce dont je rêve secrètement. Full remote peut être nomade mais pas nécessairement. 

Je m'imagine donc quitter le bruit et la fureur de la ville, poser mes valises ici ou là. Ici serait ce nid douillet au cœur des Cévennes. Là serait la ferme landaise que possèdent des amis perdus de vue. Dans mes valises, le PC fourni par le boulot, le VPN permettant d'accéder aux outils. Car à situations comparées, je fais exactement la même chose, voire mieux, en télétravail qu'au bureau. Clin d'œil appuyé à mon employeur qui ne lit pas ce blog. 

Le premier content, le chien. Fini l'ascenseur et les 7 étages nous séparant du monde extérieur, sorte de SAS obligatoire avant de pouvoir se soulager sur le bitume. À la moindre demande canine, nous ouvririons la porte d'un : go ! va, cours, vole et ajoute ta rosée à celle qui caresse ce matin le brin d'herbe et la digitale laineuse.  

Le plus heureux des hommes, mon mec qui s'empresserait d'adopter une chèvre. Il voue une passion pour les chèvres. Nous augmenterions la famille et le budget croquettes, céréales, branchages, foin et vétérinaire. Une cochonne, une chèvre, une vache et la fibre. Ça ferait un joli titre de film, non ? 


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Le mot du jour IWAK était nomade. Demain, en-cas. 

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mercredi

Dahlias forever

j'aime les dahlias

J'enfourche mon vélo et me rends au marché en quête de poulet. Petit, moyen ou gros, fermier ou pas. La vendeuse l'affirme et je la crois sur parole : 

— Mes poulets gambadent en plein air, madame. 

Elle vend aussi des tranches de panisse et des frites qu'elle plonge dans l'huile de friture, en rouméguant parce que son collègue l'a abandonnée. L'étal voisin vend des fruits et légumes bio, avec la même affluence tous les samedis matin. Une client interroge le détaillant : 

— et votre femme, elle ne vient plus ? 
— oh, elle est à la maison, elle fait le ménage. 

Je sais pour les avoir vus se chamailler pour de faux en public lorsqu'elle travaillait avec lui qu'il plaisante, qu'il n'est pas aussi misogyne que le font croire ses réparties. Pourtant, et ça m'amuse, il n'accompagne pas ses réponses d'un clin d'œil, l'équivalent dans la vraie vie de l'emoji ironique😉. Il présente sa filleule qui prend la relève et rétorque à un client méfiant : 

— oui oui, tous les fruits et légumes sont bio, je sais d'où ils viennent, je les choisis. 

Ma laitue, mes poires et mes pommes dans mon cabas, j'achète des dahlias que j'approche du soleil de cette matinée d'octobre pour en faire un cliché et vous souhaite une semaine pas trop moche. 


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Le mot du jour IWAK était soleil. Demain, nomade. 

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mardi

Les platanes de Cucuron

Le Bassin de l'étang - Cucuron (84)


Dimanche 6, c'était Marche en Fête, dans 6 villes. J'ai participé sans le savoir. Pas dans une des 6 villes mais dans un village du Luberon. Comme la météo nous annonçait un dimanche moche et gris, c'est la veille que nous avons pris le chien, nos cliques et nos claques et avons marché dans le Luberon. Bon, marché, c'est vite dit. Nous nous sommes promené. À Cucuron, dans le Vaucluse.

Je me suis extasié devant la beauté de cette place du village autour du Bassin de l'étang lui-même entouré d'immenses platanes culminant à près de 32 mètres de haut. Plantés il y a plus de 200 ans, en 1813 !

Voyez la splendeur verticale de ces platanes, quelques photos ici 👈


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Le mot du jour IWAK était marche. Demain, soleil 😎 

IWAK : Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

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lundi

Chère Madame l'Administration française

 


Avertissement, j'ai exhumé un brouillon datant de 2013 pour participer au défi IWAK*



Chère Madame l'Administration française,

Tu t’étonnes du désamour manifesté à ton encontre par tes indociles citoyens ? Laisse-moi te donner un tout petit exemple du pourquoi et du comment. 

Figure-toi que je m’ennuyais. Alors, plutôt que de me détendre en lisant un roman ou bien en allant au cinéma —c’est mon jour de repos acquis de longue haleine, j’ai décidé de prendre à bras-le-corps ma pile de paperasse, de l’étreindre, de la zigouiller par le traitement et l’archivage.

Entre deux tranches de saucisson pain-beurre, j’achève de remplir le formulaire cerfa n°12100*02 remis par les mimines d’une de tes employées qui s’est occupée avec talent de mon passeport cet été (du moins, ses préparatifs). Je photocopie, je griffonne, je signe. Au passage, je bâille aux corneilles, m’émerveillant devant la signature de mon papa qui a déclaré ma venue au monde le lendemain de ma naissance auprès de vos services il y a quelques lunes de cela. Je vérifie la complétude de mon dossier. Je n’ai pas oublié de prendre un rendez-vous via le site de la préfecture de police. Je sors de belle humeur, fier de couper la chique à ma tendance procrastinatrice. Le soleil brille, la dame crache de sa fenêtre rue Daguerre, un passant promène une tulipe fatiguée.

Le préposé de l’antenne de la préfecture en mairie du 14e arrondissement de Paris, pour ne pas le citer, m’accueille sans bonjour ni merde :

— Vous avez rendez-vous ?
— Oui.
— Tapez votre n° de téléphone sur la borne.

Je m’exécute, il attend. Puis il vérifie scrupuleusement l’état de mon dossier. Formulaire dûment renseigné, justificatif de domicile et sa jolie photocopie, extrait d’acte de naissance, passeport et sa jolie photocopie, puis les 2 photos qu’il scrute d’un œil professionnel, pour ne pas dire soviétique.

— Ah, elles ont été faites en 2011, nous sommes en 2013.
— Oui, et alors ?
— Alors le dossier est incomplet, il nous faut des photos récentes.
— Pouvez-vous m’expliquer pourquoi vos mêmes services ont accepté ces mêmes photos pour établir mon passeport cet été ?

Je prends le cliché et le superpose à mon visage affichant une expression un chouïa moins aimable et demande :

— Ça n’est pas ressemblant ?
— Si si.

Il sort alors le disque rayé de la procédure qui veut que, de c’est comme ça et c’est pas autrement blablabla, non sans s’accompagner de l’approbation grégaire de ses collègues.

— Si j’avais découpé les photos, vous n’auriez pas vu la date inscrite en caractères minuscules sur le papier photo ?
— Eh bien, je l’ai vue.
— Dites, vous connaissez Les Shadoks ?
— Oui. 
— Hmmm.

Comme je n’avais pas d’autres chats à fouetter et que je suis de nature opiniâtre, j’ai visité une autre antenne de préfecture, ce même après-midi ensoleillé, pour soumettre mon dossier à la sagacité d’une préposée plus compréhensive. Ok, j’avoue, j’ai triché, j’ai découpé les photos, faisant disparaître la mention de la date. Pas folle, la guêpe.

Bisous.

Laurent


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Le mot du jour IWAK était passeport. Demain, marche. 

*IWAK : Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

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dimanche

Un café allongé

dans le thème du billet

Mes 6 à 7 000 pas quotidiens me mènent du lit à la machine à café puis sur la terrasse pour respirer l'air frais de l'aube encore sombre puis au canapé où je retrouve une position horizontale, apaisée, normale, constitutive pendant laquelle j'entrecoupe les gorgées de café de nouvelles glanées dans la presse, d'âneries dans les réseaux sociaux. Je déambule jusqu'à la salle de bain et piétine sous la douche, encore hagard, la mine hirsute (pas le cheveu puisqu'il est aussi ras qu'épars), j'enfile les habits du jour, harnache le petit, appelle l'ascenseur, scrute la nouille qui pend au plafond, darde un regard éteint sur mon reflet dans le miroir censé rappeler aux résidents de l'immeuble à quoi ils ressemblent au cas où ils auraient oublié à quoi ils ressemblent, passe devant la boulangerie qui vend des pâtisseries dégueues, arpente les rues du quartier tandis que mon compagnon à quatre pattes arrose ici un poteau là une trottinette, dépose une commission que je loge dans un sachet noir, que je noue puis jette dans une poubelle. Je rebrousse chemin, songe à la journée qui m'attend, à ma mère, à mon mec, au collègue qui va me tenir la jambe, à l'autre qui va m'appeler Sylvain alors que je m'appelle Laurent. 

Mes pas nous ont ramenés le chien et moi à l'appartement. J'ai embrassé mon mari au saut du lit, l'ai pris dans mes bras pour une longue étreinte et lui ai dit à ce soir. 

Je vous épargne la suite de mon excursion. N'en déplaise aux puristes, j'écrivais bel et bien sur le thème de la randonnée.

 

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Le mot du jour IWAK était randonnée. Demain, passeport. 

IWAK : Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

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samedi

ré mi fa sol sol sol ré do


Je suis tellement à court d'idées que je farfouille la presse, y compris Voici, c'est dire mon désarroi. Qu'est-ce que j'y ai trouvé ? Rien. Forcément. J'ai feuilleté le magazine Miaou (ronronner de bonheur) et parcouru l'article "Dans la peau d'un chat policier médiateur". J'ai lu le papier "le quidditch* : mode d'emploi pour les moldus" dans Le Journal de Mickey. Je n'ai pas trouvé de jumelles. Car je dois écrire à propos de jumelles. Je n'ai pas de jumelles. Je n'en vois pas l'utilité. Sauf peut-être pour confirmer que la voisine d'en face passe l'aspirateur en petite culotte à poils et non à poil comme je le suppose. 

Illustrer mon billet avec une photo des jumelles Olson ou fabriquer un rébus avec une brique de jus de pommes puis l'icône représentant un e-mail (mèl), that is the question. Ou une photo issue du film de Jacques Demy. 

🎶 Nous sommes deux sœurs jumelles
nées sous le signe des gémeaux
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do
Toutes deux demoiselles, ayant eu des amants très tôt
Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do 🎶


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* clin d'œil à Anne

Le mot du jour IWAK** était jumelles. Demain, randonnée. 

** IWAK en fait. Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

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vendredi

Du gingembre sur le balcon


C'est exotique le gingembre ? Je suppose. 

Octobre approchait. Nous prenions encore l'apéro dehors alors que tombait la nuit. En cuisine, mon mari assemblait les 35 ingrédients (dont les épices, dont la cébette d'hier) composant les bols de ramen du dîner. 

Je montre à l'amie Simone un pot duquel jaillissent des tiges.

— Devine ce que c'est.

Elle donne sa langue au chat. Je désigne les tubercules qui sortent un peu de terre.

— Du gingembre qu'on a planté. 

Elle partira avec l'idée d'en planter chez elle, sur sa terrasse ou dans son salon. Mon mec vient couper une tige et nous propose de la croquer. Dingue, ça a goût de gingembre. Simone et moi humons les feuilles. Même senteur. 

Vous étiez en quête d'une plante exotique au port un peu rustique pour épater vos invités ? Achetez quelques tubercules et plantez-les en terre, 2/3 en terre, 1/3 à l'air. Il faut être patient car les premières tiges poussent au bout de deux, trois mois. Arrosez 1 fois tous les 15 jours. Pas de soleil direct. Pensez à réserver d'autres tubercules au congélateur pour agrémenter vos plats (râpez ou coupez en fines lamelles puis remettez au congélateur). 


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Le mot du jour IWAK* était exotique. Demain, c'est jumelles 👭

* IWAK : Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

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jeudi

C'est bête


Histoire vraie et toute bête

Y a plus de cébette

Ni chez l'épicier

Ni à la supérette

Je file ailleurs bille en tête

Chez un autre commerçant

Sort une dame avec pour toute emplette

En main une botte de cébette


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Le mot du jour IWAK était bottes. Demain, exotique. 

IWAK : Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

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mercredi

Le foot de boue


Le mot du jour, découvrir.

Jour 2 du défi Inktober* où j'écris au lieu de dessiner parce que je suis aussi bon en dessin qu'en cheese rolling** ou en foot de boue***. Ce sport existe, si si. Il est mixte et se joue à 6 et dans la boue. Il y est permis de faire tomber son adversaire. En cas de coup douloureux, le fautif doit embrasser la partie endolorie du joueur blessé (un bisou magique ?) et continue à jouer une minute avec un sac sur la tête. 

À propos de fromage, je vous livre l'astuce de mon mari pour une tartiflette réussie : remplacez l'eau dans laquelle vous faites habituellement cuire à la vapeur vos pommes de terre par une bouteille de vin blanc. Ça embaume l'appartement et ça donne un twist délicieux à votre recette. 

Vous m'attendiez sur des découvertes films ou romans ? Raté. 😂

Le mot de demain ? Bottes


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* IWAK en fait. Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

** Il s'agit d'un événement traditionnel annuel qui se déroule près de Gloucester en Angleterre. Les participants poursuivent un fromage lancé du haut d'une colline. 

*** source : Wikipedia

✍️ Mes billets Inktober 2020 👈


mardi

Des sacs à dos dans le cafoutche

trois petits bonhommes escaladent le mur


J'ai lu chez Matoo qu'il était temps de participer à Inktober*. Au départ, c'est un défi lancé sur les réseaux sociaux. Il s'agit de dessiner sur un thème. Autour d'un mot, chaque jour. Comme je suis aussi bon en dessin qu'en déhanché pour le hula-hoop, j'ai adhéré à la version écrite du défi. En 2020. Sur la liste des 31 mots, j'ai 3 idées, 3 pauvres idées. Je sens que je vais torturer dame inspiration et vous pondre des billets comme je les aime : courts ! 

C'est avec sac à dos que je commence le jeu. 

J'ai plusieurs sacs à dos, certains plus pratiques que d'autres, certains à la cave, d'autres dans le cafoutche. Un pour le boulot dans lequel je loge le PC de l'employeur. PC qui voyage entre le bureau et le domicile quand je bouquine vautré sur le canapé télétravaille. Un plus léger pour y ranger quelques bricoles utiles lorsque je "vais en ville". J'y ai épinglé un pin's aux couleurs de l'arc-en-ciel et frappé du slogan : "merci pour ce monde de merde" à l'attention de qui se sent concerné derrière moi dans la file d'attente au supermarché. 

Vous remarquerez sur la photo qui illustre ce billet le tote bag calligraphié par Fanny pour "Une nonnette au miel des petites choses", le recueil des billets de blog que je destinais à la publication, autrefois. Et que vous pourrez lire ici 👈 si le cœur vous en dit. Si vous ne les avez pas déjà lus. Ou que je ne vous ai pas sollicités mille fois. 

Le mot de demain ? Découvrir. 


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* IWAK en fait. Inktober with a keyboard, EncrOctobre avec un clavier 😉

✍️ Mes billets IWAK 2020 👈


lundi

Les chapitres qui font quarante pages



Tel le petit sur la photo ci-dessus, je suis à la fois paresseux, têtu et prêt à bondir sur la moindre occasion de m'amuser. Sur un réseau social qui n'a de social que le nom, Threads pour ne pas le citer, je roule si souvent des yeux agacés qu'ils font des tours gratuits de mon cerveau. Je m'amuse également à répondre "chocolatine" aux questions "comment vous appelez ça chez vous" accompagnées de photos de tancarville, de serpillère ou de quignon de pain.

Ce matin, Louis partage un avis :

— Les chapitres qui font 40 pages, c'est trop 😭

D'humeur joueuse, je réplique :

— Tu notes chapitre 2 à la page 10, chapitre 3 à la page 20, chapitre 4 à la page 30 et voilà, le tour est joué.

Ce billet prétexte comme je les appelle pour taquiner la page blanche de mon blog, derrouiller ma gym d'écriture (même dérisoire) et vous interroger : vous faites quoi de beau, vous lisez quoi de bon ou de divertissant, vous avez vu ou regardez quoi d'inspirant ? Rien faire est autorisé voire recommandé par les temps qui galopent. 



jeudi

Oh, c'est vous !

La vie est dure 

Alors que je suis bel et bien installé à Marseille, je rêve d'une vie à la campagne et butte sans cesse sur tous les obstacles et pas des moindres qui tuent dans l'œuf le début de la queue d'une idée de projet. En attendant de gagner au Loto et de dire adieu patron adieu ville, bruit, saleté, incivilités, je lis, j'écris, je rêve à des jours où le Premier ministre n'appellerait pas Marine Le Pen pour la rassurer. 

Sans transition. 

À la demande du petit (illustration), j'ôte le trop plein de coussins pour lui ménager une place à mes côtés. Lui et moi absorbons le soleil de ce mercredi de fin septembre. Un café, une lecture, la vie est dure. 

J'ai lu et vous conseille "On m'appelle Demon Copperhead" de Barbara Kingsolver (merci Françoise pour la recommandation). Ce roman est impressionnant à tous points de vue, le style, les personnages, les sombres méandres qu'empruntent leurs vies. J'ai été happé par l'histoire de ce gamin frappé par les coups du sort, par le récit quasi sociologique de la crise des opioïdes à hauteur d'enfant puis jeune adulte, la beauté des Appalaches, une région que l'autrice connaît bien et entend réhabiliter. Son roman défend bec et ongles les laissés-pour-compte, les Rednecks, les bouseux, les cul-terreux, les péquenauds dont se moque l'Amérique mainstream. 

Le téléphone sonne. Le télétravail m'appelle. 

Ellipse. Procédé qui me permet de vous épargner le récit d'une après-midi paresseuse et pas follement romanesque. 

Puis, mu par le besoin d'alimenter le frigidaire® je croise Malika et la remercie d'avoir lu et commenté le billet dont elle est la vedette. Oh, c'est vous ! dit-elle, c'est votre blog ! Elle sort de sa poche un coquillage et me le montre, il lui tient compagnie, elle y a inscrit le prénom de la fillette qui le lui a offert et la date de l'offrande. 

C'est tout pour aujourd'hui. 


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* Entretien avec Barbara Kingsolver sur En attendant Nadeau 👈

* Barbara Kingsolver dans 👉 les Midi de Culture à propos du roman qui a reçu le Prix Pulitzer de la fiction en 2023.