Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

samedi

Espoir


Mais que signifiait la photo qui illustrait le billet publié hier ? C'est un clin d'œil capillotracté. J'écrivais autour du mot jeter et cinq courgettes attendaient dans l'évier. Dans courgette, il y a cour et il y a gette. Jeter, jette, cour-gette. 

Ok, je sors, comme on dit sur les réseaux sociaux desquels on ne sort jamais d'ailleurs. 

C'est ensuite un jeu entre mon homme et moi-même. Un jeu totalement idiot mais j'aime les blagues potaches et les jeux totalement idiots. Parce que je n'ai pas beaucoup grandi. Le chef de la maison préparait hier un velouté de courgettes à l'aneth. 80% de courgettes 20% de fenouil. Le jus d'un citron, un gros oignon, 4 gousses d'ail, une cuillère de curry, une grosse cuillère d'aneth, sel et poivre (et l'eau de cuisson, un grand verre d'eau). Absolument succulent. Bref. Je m'amuse parfois à subtiliser un fruit d'une recette en cours et le remplace par sa copie en plastique (nous avons une coupe pleine de faux fruits). Et j'attends. Quand j'entends un "Oooooh" bougon et agacé, je sais que ma blague a fonctionné. Il a saisi le citron en plastique, l'a trouvé un peu bizarre, mais bon, peut-être était-il plus sec que d'habitude, m'a-t-il dit. Il l'a posé sur la planche à découper, s'est armé d'un couteau et a commencé à couper. En vain. J'entends le Oooooh ! exaspéré. Parce qu'il s'en veut d'avoir encore marché. Que dis-je, couru, galopé. Voilà donc l'explication bête comme chou de la photo des courgettes et du citron en plastique. 

Quel rapport avec le mot du jour que je suis censé évoquer ? Aucun. Ou si. Un peu. 

La petite Kimberley toujours présente en cuisine quand mon mec prépare, disons, le velouté aux courgettes sus-mentionné. Ou l'apéro, à l'instant, quand il découpe le "meilleur saucisson de France" d'après notre charcutière, rien que ça. Elle attend qu'un morceau tombe du plan de travail. On ne lui donne pas systématiquement. Pas envie qu'elle ressemble à une table basse. Mais parfois oui. Alors ce parfois lui laisse l'espoir* que quelque chose finisse dans son gosier. Bref, on la surnomme Espoir. 


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4 commentaires:

  1. Tu vas lui faire bousiller le fil tranchant de ses couteaux, si tu continues, et ça c'est sacrilège !!!

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  2. Ce que je préfère c'est le moment d'attente et de guet de la réaction à la sale blague. J'avais préparé un café à capsule avec un échantillon de café aromatisé à la noix de coco (oui, je sais c'est cruel). Je me retenais pour ne pas glousser!

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    1. Par les temps qui courent, il faut faire des blagues, même minuscules, même ridicules.

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