Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

lundi

Le monde est stone

 

Ça fait quelques lunes que je n'ai pas noirci les pages de ce blog*. Je profite donc d'une escapade à Triffouillis-lès-Oies (une démarche administrative absurde et néanmoins obligatoire) pour écrire. Des âneries, des pensées éparses, des phrases articulées autour d'une matinée a priori perdue. Écrire puis supprimer un paragraphe décousu sur la prochaine venue d'Élodie Jauneau à Marseille, des bars à écluser, des visites incontournables (la Cité Radieuse). Ficeler puis déficeler un long chapitre échevelé sur mon pèlerinage parisien pour la venue de Madonna en novembre. 

52 kilomètres (aller et retour) pour une visite médicale, avouez que je n'ai pas trouvé démarche plus imbécile depuis longtemps. Le siège social de mon employeur se trouvant à Aix-les-Milles, ceci explique cela. N'empêche. 

Faire contre mauvaise fortune bon cœur. Mon motto. Emmitouflé sous huit couches de vêtements (j'exagère, je suis marseillais), je marmonne dans ma barbe et forme avec mon haleine des cristaux de glace, j'ai oublié mes mitaines. Glagla. Je cherche en vain le panneau indiquant la rue Bidule située au trou du cul de la zone d'activités d'Aix-les-Milles. Pas de panneau. Je n'ai pas demandé mon chemin, tel Philippe de Dieuleveult dans l'émission La Chasse au Trésor. Google Maps a fait l'affaire.

Sachant d'avance que le rendez-vous ne servait à rien, j'ai choisi de l'expédier et de poursuivre ma journée, sifflotant. Je réponds non à toutes les lignes du questionnaire que m'a tendu la secrétaire médicale. Le médecin me demande si je fais du sport, souligne mon embonpoint, je réponds que les conseilleurs ne sont pas les payeurs (évitant ainsi la formule moins élégante "c'est l'hôpital qui se fout de la charité"). Aussi inerte qu'une anémone de mer sous vitamine C, le monsieur en blouse blanche me prend la tension, ânonne deux ou trois banalités, bonjour au revoir, à dans cinq ans. Dix minutes montre en main. 

Mais quelle est donc cette illustration de billet, me direz-vous ? Et que fait Élodie Jauneau dans les crédits ?

Comme elle le dit si justement : Sur un malentendu à 4 grammes dans chaque bras, ça passerait crème. Donc non, Élodie Jauneau n'a pas chanté** dans la version originale de Starmania (elle n'était pas née). Même si elle apparaît sur la jaquette de la cassette. C'est un montage !


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* Le (b)rêves (9) arrive sous huitaine 😉

** Elle a très certainement chanté dans les rangs du public présent à La Seine Musicale où se joue actuellement la nouvelle version de l'opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon.

 

 

8 commentaires:

  1. Réponses
    1. 😂😂
      Et je confirme que j’ai chanté sans m’arrêter quand j’y étais !

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  2. Quelques minutes de bleu au ciel !

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    1. Merci Fabien 😉 c'est vrai qu'il faisait beau 😎

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  3. comme expliqué dans twitter, ma pharmacienne m'a dit du mal des médecins du travail , en gros ça serait une voie de garage pour les nuls.

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    1. je n'aime pas généraliser mais je ne suis pas loin de penser la même chose, pour le peu de blouses blanches que j'y ai côtoyées

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  4. J'en ai passé depuis 30 ans de visites médicales du travail, la corvée qu'on déteste, d'ailleurs ça va bientôt me retomber dessus, ça fait plus de 4 ans déjà... j'ai l'impression que depuis le covid il y a eu du laisser aller dans ma boite... heureusement le doc vient chez nous c'est déjà ça... il y en a une fois qui s'est focalisée sur ma thyroïde, il m'a bien fait flipper, j'ai dû faire des examens etc et au final RAS... bon on va dire que c'est mieux d'être trop prudent que pas assez :)

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