Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

jeudi

Oh, c'est vous !

La vie est dure 

Alors que je suis bel et bien installé à Marseille, je rêve d'une vie à la campagne et butte sans cesse sur tous les obstacles et pas des moindres qui tuent dans l'œuf le début de la queue d'une idée de projet. En attendant de gagner au Loto et de dire adieu patron adieu ville, bruit, saleté, incivilités, je lis, j'écris, je rêve à des jours où le Premier ministre n'appellerait pas Marine Le Pen pour la rassurer. 

Sans transition. 

À la demande du petit (illustration), j'ôte le trop plein de coussins pour lui ménager une place à mes côtés. Lui et moi absorbons le soleil de ce mercredi de fin septembre. Un café, une lecture, la vie est dure. 

J'ai lu et vous conseille "On m'appelle Demon Copperhead" de Barbara Kingsolver (merci Françoise pour la recommandation). Ce roman est impressionnant à tous points de vue, le style, les personnages, les sombres méandres qu'empruntent leurs vies. J'ai été happé par l'histoire de ce gamin frappé par les coups du sort, par le récit quasi sociologique de la crise des opioïdes à hauteur d'enfant puis jeune adulte, la beauté des Appalaches, une région que l'autrice connaît bien et entend réhabiliter. Son roman défend bec et ongles les laissés-pour-compte, les Rednecks, les bouseux, les cul-terreux, les péquenauds dont se moque l'Amérique mainstream. 

Le téléphone sonne. Le télétravail m'appelle. 

Ellipse. Procédé qui me permet de vous épargner le récit d'une après-midi paresseuse et pas follement romanesque. 

Puis, mu par le besoin d'alimenter le frigidaire® je croise Malika et la remercie d'avoir lu et commenté le billet dont elle est la vedette. Oh, c'est vous ! dit-elle, c'est votre blog ! Elle sort de sa poche un coquillage et me le montre, il lui tient compagnie, elle y a inscrit le prénom de la fillette qui le lui a offert et la date de l'offrande. 

C'est tout pour aujourd'hui. 


--- 

* Entretien avec Barbara Kingsolver sur En attendant Nadeau 👈

* Barbara Kingsolver dans 👉 les Midi de Culture à propos du roman qui a reçu le Prix Pulitzer de la fiction en 2023.

8 commentaires:

  1. Ah, chez moi c'est l'inverse, j'ai sorti les plaids en offrande aux chats, hier !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ha ha ha ! Moi aussi, j’ai ressorti les plaids pour les chats et j’ai même remis le siège chauffant à l’une des deux 😂

      Supprimer
    2. Il faisait 25° hier donc c'est encore quelques jours de répit avant les premiers frimas comme on dit.

      Supprimer
  2. Je note le conseil lecture ! Merci

    RépondreSupprimer
  3. Tiens, cadeau:-)
    https://m.youtube.com/watch?v=MDEBdO4rnEg

    RépondreSupprimer
  4. Réponses
    1. Merci Hélène pour la très jolie chanson ! La bise 😘

      Supprimer

Un commentaire, ce peut être un coucou, une amabilité, un point de vue divergent, un trait d'esprit, un signe de votre passage.

Pour celles et ceux qui n'osent pas (je ne mords pas) ou n'y parviennent pas, c'est tout simple :

1) Tapotez votre bonjour dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) Sous Choisir une identité, cochez Nom/URL
3) Saisissez votre nom (ou pseudonyme ou si vous êtes timide le nom de votre cousine) après l'intitulé Nom
4) L'URL ne désigne pas l'Uto-Rhino-Laryngologie mais bien le lien d'un blog ou de n'importe quoi d'autre que vous jugerez bon d'accrocher à votre identité, la page Wikipedia de Sheila par exemple ; ou rien.
5) Cliquez sur Publier commentaire

Et le tour est joué. Elle est pas belle, la vie ?