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samedi
Les Simeson (Simpson) pour une saynète
16 commentaires:
Un commentaire, ce peut être un coucou, une amabilité, un point de vue divergent, un trait d'esprit, un signe de votre passage.
Pour celles et ceux qui n'osent pas (je ne mords pas) ou n'y parviennent pas, c'est tout simple :
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Et le tour est joué. Elle est pas belle, la vie ?
Hannn j'adore !! tu penses bien que j'adore :-p
RépondreSupprimerCes enfants sont surement de futurs scénaristes ou pire... des blogueurs !
Mon dieu, quelle horreur, des blogueurs ?!
Supprimeroh là là en dehors de ça, l'orthographe s'arrange pas dans les écoles....
RépondreSupprimerJ'ai plutôt vu la situation cocasse que le français calamiteux.
SupprimerEn CM1 ils ne devraient pas faire tant de fautes...
RépondreSupprimerDu coup c'est à moitié drôle, je trouve ;)
C'est vrai. J'ai pourtant réussi à ne pas chausser mon regard critique et désabusé.
SupprimerOn voit surtout que le langage sms fait des ravages dès le plus jeune âge. Je parie que les deux mômes en question doivent déjà avoir un mobile dernier cri mais qu'en revanche ils ne doivent pas avoir la moindre idée de ce qu'est un Bescherelle ou un Bled. À leur décharge, je pense que leur instit non plus... Voilà, c'était la minute du docteur Réac :p
RépondreSupprimeret non raté, z'ont pas du tout de portable... Pour la suite de la réponse, c'est plus bas. Hé, Deef, tu peux avoir ta minute du docteur Réac, mais je pense que tu dois savoir aussi réfléchir plus profondément (nip nip nip)
SupprimerJe trouve ça chou, mais aussi je trouve à quelle point le français peut être aussi dur même pour les francophones. Une langue où le rapport entre la représentation écrite d'un mot et sa prononciation sont différentes peut mener à ces situations. En espagnol, tout ce qu'on écrit on le lit, du coup quand il y a des fautes d'orthographe c'est vraiment un gros signe d'ignorance, pas seulement d'une divergence entre la représentation écrite et orale.
RépondreSupprimerTrès fin la question de la représentation orale et écrite...
SupprimerSujet tellement vaste, que je n'ai pas le tps de le développer assez en dessous!
a fait peur quand mm en approchant de 10 ans,ici on parle allemand a l ecole et les enfants parlent plusieurs langues des la maternelle chez vous,ici spillchool,et si mes enfants ecrivaient allemand ou francais comme ca,clairement je m inquieterais... hum hum
RépondreSupprimerHé ! Ici la coupable prof de théâtre ! Nous avions bien prévu certaines réactions avec Lolo…
RépondreSupprimerBon, replaçons le contexte : il ne s’agit pas d’un devoir mais de leurs 1ères notes prises à la volée pendant une répétition ; je leur dis moi-même de ne pas s’embêter avec l’orthographe car c’est un loisir du vendredi où ils sont fatigués, et pour qu’ils ne se censurent pas en pensant école plutôt que théâtre.
Mais fichtre ! Que de cris de vierges effarouchées sentant la naphtaline ! On viole notre belle langue françââèèèèèèèse ! Quelle intransigeance et que de jugements, non dénués de préjugés et de poncifs... (merci latinomadeintaiwan d’élargir le débat)
Deef, la prof de théâtre a eu un bac L mention TB, n’a pas la télé depuis 15 ans, n’est pas sur les réseaux sociaux et n’utilise pas le net sur son portable ; les instits sont kif-kif, et non seulement elles ont des Bescherelle chez elles, mais elles savent aussi les dégâts pédagogiques avérés du Bled, et utilisent parfois des outils qui ont moins de 30 ans.
Au lieu de juger, elles s’attachent surtout à voir CE QU’IL FAUT FAIRE pour les progrès. Elles voient les avancées, les enthousiasmes, les efforts et difficultés. Dans ce texte, je vois l’appropriation du media théâtre pour raconter les histoires qu’on aime, et l’infinie pertinence dans le choix du champ lexical en fonction du personnage : ils ont rayé « fille » car Bart va plutôt dire « nana ». Pas mal pour des débutants de primaire, non ? Tentez d’écrire une bonne saynète et voyez si la dramaturgie est facile.
Pour moi, là n'était pas l'essentiel, mais qui s’est posé la question de savoir si c’était des enfants en difficulté scolaire ou non, parents francophones ou non ? Et surtout, faisons comme si c’était un problème nouveau* (j’entends ça depuis mon enfance), et comme si les adultes eux-mêmes s’exprimaient toujours parfaitement à l’oral comme à l’écrit.
Quelle triste époque qui se veut moderne et ouverte, et qui juge ses gamins de façon figée pour de l’orthographe, incapable de voir les beautés et légèretés… Pas comme ça qu’on va aider la jeunesse à avoir confiance en elle, à se construire, grandir et progresser.
Si je n’avais pas été si longue, je vous aurais parlé de mon élève de 5ème, pas très scolaire mais déjà excellent comédien et dramaturge, danseur et mordu de Philosophie… il y a qq fautes d’orthographe dans son travail, certes, mais quel univers et quel travail !
Donc oui, en tant que prof depuis 12 ans, je peux vous dire qu’il y a 1000 raisons de s’arracher les cheveux avec les gamins d’aujourd’hui.
Mais fichtre que la prof peut être fière des progrès de ses élèves, et continue à être émerveillée par leur richesse et les belles surprises…
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(*Dès 1937 dans « Bâtons, chiffres et lettres », l’ ‘ignare’ Raymond Quenau cite Vendryes :« Notre langue a plus que tout autre souffert de l’influence néfastes des pédants [au XVIème siècle] ».
Puis il réclame une réforme de l’orthographe : « non de corriger ‘’l’ancien Français’’ (…) mais de choisir QUELLE orthographe donner au nouveau Français ». Là, il propose la phonétique (l’avait prévu le langage sms). Puis déclare « Encore une fois, l’orthographe n’est plus qu’une mauvaise habitude, c’est une vanité. Nos langues sont des langues populaires, vulgaires, parlées. ».
[éd. Folio, pages 22 à 25. Lisez, c’est passionnant]
Bon alors tu permets, je vais te répondre moi aussi, parce que dans le genre commentaire virulent et définitif qui ne fait pas plus réfléchir, tu te poses aussi un peu là, hein. Si tu avais voulu déclencher des commentaires "intelligents" et "réfléchis", il eût fallu (:p) poser le contexte et exposer en préambule une partie de ce que tu viens de dire ci-dessus.
SupprimerTout d'abord, ce n'est pas de toi dont il est question, toi la prof de théâtre qui n'enseignes ni l'orthographe, ni l'histoire, ni les maths à ces enfants, mais, dans le commentaire ironique que je faisais, de l'enseignement en général dont le niveau d'exigence baisse d'année en année. Tu peux prétendre tout ce que tu veux, les faits sont là : les jeunes d'aujourd'hui ne savent plus écrire correctement et la faute n'est pas aux éventuels profs de théâtre ou à des gens qui comme moi n'ont jamais enseigné, mais bien à ceux qui sont censés le faire et qui faillissent. À tel point qu'aujourd'hui de grandes écoles d'enseignement supérieur sont contraintes de soumettre leurs étudiants de première année à un examen d'orthographe, examen discriminatoire, et de les obliger à suivre des cours de mise à niveau.
Ce qui signifie que les instits (et ensuite les profs de collège) ne font pas leur boulot comme ils le devraient. Et d'ailleurs, peut-être même ne sont-ils plus capables de le faire...
Maintenant, que toi, en tant qu'intervenante dans des écoles pour une initiation à l'écriture théâtrale ou à la pratique de la comédie, tu ne t'attaches qu'à la "dramaturgie", c'est parfaitement compréhensible et nullement répréhensible — et ce n'était pas mon propos, encore une fois. Cependant, si on va jusqu'au bout de ton raisonnement, pour écrire des pièces de théâtre ou des films, justement, il faut plus que tout autre savoir écrire et connaître toutes les subtilités de la langue. Pour faire court, apprendre à ces enfants à maîtriser correctement la langue est sans doute le plus sûr moyen de leur permettre un jour de pouvoir s'exprimer, au théâtre ou ailleurs.
Enfin, depuis quand l'exigence de la langue est-il un frein à la créativité ? Racine, Molière, Feydau ont-ils été brimés parce qu'on leur avait inculqué une orthographe parfaite ?
Je ne suis pas de ceux qui prônent le nivellement par le bas, vois-tu. Si toi, c'est ton point de vue, eh bien, ce n'est pas le mien. Je maintiens que l'on n'a pas à "modifier" l'orthographe française en érigeant les fautes en règles au prétexte que tous les crétins de la Terre commettent les fautes en question : je préfère l'excellence à la médiocrité.
En outre, les générations qui nous ont précédé ont appris la langue en étant soumises aux mêmes difficultés, elles n'ont pour autant pas été moins créatives et inventives que je sache. Mieux, elles ont produit des prix Nobel de littérature qu'on serait bien en peine d'accorder aux "écrivants*" d'aujourd'hui.
Voilà, on réfléchit encore ensemble quand tu veux.
*Mot d'esprit de Édouard Glissant, véritable écrivain, lui.
J'aime la correction de fille en nana -c'est sérieux un dialoguiste :-) - On dit encore nana en 2013?
RépondreSupprimerBon les lecteurs il faudrait qu'ils se relâchent un peu c'est dimanche.
J'avais, j'ai à coeur, de proposer justement la lecture-critique de chaque lecteur, qu'elle se limite à l'aspect catastrophique de l'écrit ou comme je l'ai pensé, en publiant ce billet, à l'aspect drolatique et humain voire poétique de la situation.
RépondreSupprimerMerci et bravo à deef et Amandine pour leurs commentaires éclairés, et éclairants. C'est possible d'être d'accord avec l'un et l'autre ? Ou bien je suis bizarre ?
Moi je trouve ça mignon, et génial de les ouvrir aux joies du théatre!!!! merci pour ce partage...
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