Ces mains ont semé planté bêché cueilli pétri,
Elles ont ramassé des cèpes, les ont cuisinés,
Ces mains ont chassé pêché ramé écrit construit,
Elles ont aimé ses frères, sa sœur, ma mère,
Il s’en est fallu de peu pour qu’elles ne touchent plus,
et n’essuient plus de larmes.
J’ai effleuré ces mains sur un lit d’hôpital,
j'y ai puisé la force de continuer à vivre, aimer et rire.
Une sorte de rempart que j'érige contre la maladie qui t'abîme.
Ce que je vais te dire te semblera bien naïf, venant de moi, un presque jeune homme bien portant, qui ne connaît pas, comme toi, dans sa chair, dans son âme, la souffrance, la privation de ses capacités d'antan...
Mais je te le dis avec amour :
Tu es vivant, tu as sous les yeux, auprès du cœur une femme, deux enfants, trois merveilleux anges que sont tes petites-filles, un jardin que tu ne pourras certes pas modeler entièrement selon ton désir mais qui te réserve ses éclats de surprises, de bonheur. Tu as à portée de main ces mésanges, rouges-gorges et chardonnerets, que tu guettes du coin de l'œil, cette chatte que tu as apprivoisée et qui accourt à ton approche des arbres fruitiers endormis. Ce jardin ou un autre. Ces ingrédients qui attendent de se frotter à ton inventivité, ton talent de cuisinier.
Et les millions d'instants qui éveillent ton amour de la vie et ton âme d'enfant.
Je pense à toi.
Cher Laurent,
RépondreSupprimerIl n'est pas de jour où je ne pense à mes parents, tous deux morts trop tôt...
Je n'ai pas eu l'occasion de dire à mon papa qu'il compte pour moi.
Tes mots viennent porter les miens dans le mystère de leurs présence, l'un et l'autre, dans nos vies.
Ben
Les mots prêtent forme et souvenir et font perdurer ce mystère que tu évoques. Bises Ben.
SupprimerCes mots que j'aurai aimé dire à mon père, mais .....tout le monde n'a hélas pas la chance d'être aimé par ses parents
RépondreSupprimerbises pour toi
Pas aimé ou mal aimé, c'est hélas le drame de beaucoup de gens, et même si je me l'explique je ne le comprends pas. Bises ma poule.
SupprimerJ'ai perdu mon papa en début d'année. Nous n'avions pas de relations si fortes que la vôtre envers votre père.
RépondreSupprimerJ'aurais aimé lui dire tout ça mais l'aurait il entendu. Rien n'est moins sûr.
Si les mots ne sont ni écrits ni prononcés, il reste les gestes, les actes. Tu as probablement agi selon ton coeur et ta conscience.
Supprimer"continuer à vivre, aimer et rire." amène à nous tenir sur les épaules des géants qui nous ont précédés, que l'on chérie encore, qui ne sont plus là, et qui sont toujours là, présents, actuels. Je t'envie et t'embrasse.
RépondreSupprimerPourquoi m'envier ? Chacun fait comme il peut quand il le peut. Je ne dis pas que continuer à vivre aimer rire soit si facile. Je t'embrasse également.
SupprimerC'est beau...
RépondreSupprimerMerci. J'espère que mes mots, ma présence, auront apaisé un peu ses souffrances.
SupprimerBelle photo et texte très touchant qui te permet de te connecter à ton papa. Courage Lolo.
RépondreSupprimerIl est là dans tes pensées et dans ton cœur pour te donner la force et aussi ton charme fou, ta joie de vivre...bisousbisous
Oui c'est le mystère de ce que nous lèguent nos parents et leurs parents avant eux. Bisous Sandy.
SupprimerMoi je n'arrive pas à exprimer mes sentiments pour ceux que j'aime, surtout mes parents, que ce soit par oral ou écrit... Bravo à toi pour ce poème où on sent l'amour pour ton papa
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