Journal de bord. J1 avant confinement.
Scène en bas de chez nous. La pharmacienne montre l'exemple.
— Bonjour Messieurs Dames, pour des raisons de sécurité, ce sera une seule personne dans la pharmacie à la fois. Je ne touche pas vos cartes vitales ni vos cartes de mutuelles, vous les présentez simplement en les tenant. C'est pour notre sécurité à toutes et à tous et vous respectez 2 mètres de distance entre chaque personne. Tout devrait bien se passer, merci.
On annonce le confinement pour bientôt. Pour le moment, c'est pour moi un jour de repos presque comme un autre. L'hôtel où j'échange du temps et des sourires contre de l'argent fait encore partie des établissements dont l'ouverture est autorisée. Ma moitié est assignée à résidence pour cause de panne informatique majeure pour laquelle il n'est pas encore réquisitionné.
Sortie prudente jusqu'au pressing à Cinq Avenues, les deux employées munies de gants et de masques nous remettent le colis déposé chez elles. Elles affichent une mine inquiète ; ça n'est que le début de leur journée. Nous croisons un vieil homme qui promène son chien avec des gants Mapa verts.
De retour à la maison, je mets mentalement à jour une liste de choses à faire :
→ Écrire quotidiennement (c'est chose faite avec ce premier billet de blog).
→ Compenser la suppression de l'exercice physique (les déplacements vers et depuis le lieu de travail et les 8 000 pas que nous faisons en moyenne par jour) par des séances de Ring Fit (de la gym via une console de jeux, pour la faire simple).
→ Créer une liste Whatsapp famille pour renouer un lien distendu.
→ Conjurer ma phobie du téléphone et appeler les proches. Régulièrement.
J'absorbe le soleil sur le balcon et je contemple la ville qui se confine ou pas, qui angoisse ou pas contre un ennemi invisible qui chamboule tout. En bas, le jardin de la résidence voisine est en friche, les bancs n'ont pas connu d'humains assis sur leurs planches en bois décrépit depuis belle lurette. En presque trois ans que nous habitons ici, je n'ai pas vu une seule âme assise sur ces bancs. Ce matin c'est un papa et ses deux gamins qui s'y sont posés. Ils ne sont occupés ni à jouer au ballon ni à enfourcher les vélos qui mordent la poussière un peu plus loin. Le papa tient ses petits serrés contre lui. Il se penche et dépose un baiser sur la tête de chacun de ses garçons de 3 et 5 ans, j'imagine.
C'est l'instant de chaleur humaine que je souhaite partager aujourd'hui avec vous.
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Jour 2 → Cueillir des pâquerettes et fermer boutique
Jour 3 → Confiné et caféiné
Dans de drôles de circonstances. Mais à toute chose malheur est bon, dit-on. Merci infiniment de ta fidélité et ta lecture bienveillante. Bises. Laurent.
RépondreSupprimerC'est drôle cette sensation: depuis que je sais que je dois rester chez moi, enfin, éviter de sortir pour "rien", j'ai très envie de sortir voir mes proches.
RépondreSupprimerOn est écartelés. Difficile pour ma soeur de dire à ses filles de ne pas aller voir Mamie, mais elle tient bon. C'est provisoire. Ma mère est tranquille dans son immense maison de campagne, vaque à ses multiples activités. Seule ma soeur lui rend visite mais garde ses distance pour ne pas la contaminer, au cas où. Drôle de période, drôle d'émotions qui nous traversent. Je m'en vais de ce pas lire ton dernier billet, sans bouger de mon canapé, elle est pas belle la vie ?
SupprimerUn plaisir de lecture. Tendresse, quiétude et en même temps belle vision du temps présent.
RépondreSupprimer"Plaisir d'offrir, joie de recevoir." Merci de ton gentil commentaire et de partager ce billet comme tu l'as fait via le petit oiseau bleu.
SupprimerLes grands esprits of course :) je n'ai jamais eu la phobie du tél et donc là mon problème va être inverse, ne pas passer des heures au téléphone :) et j'ai proposé à des personnes seules, copines virtuelles, d'échanger si le besoin s'en fait sentir...
RépondreSupprimerpar contre vu où j'habite je vais juste avoir l'impression d'être coupée du monde, je ne pourrais rien observer déjà en temps normal c'est un peu mort... j'espère réussir à me tenir au journal au tous les jours mais c'est bien parti, j'ai dû me limiter ce matin ! Bises et à demain :)
Comme tu le dis justement, il est important de consigner ses émotions, dans un moment qui est exceptionnel, de partager, de raconter. Quant à toi, tu as la chance de pouvoir te promener, même si tu es confinée. C'est l'avantage à avoir la campagne à portée de pieds. Bises itou et à demain :)
SupprimerAgréable de te lire, je m'y mettrai peut être aussi à écrire quand j'aurai digéré l'idée de ne pas sortir...
RépondreSupprimerA demain alors :)
Le confinement n'est pas encore annoncé mais il est dans tous les esprits. Ça va être dur de s'y faire, de mettre en pause vie sociale, vie culturelle. Bises et à demain :)
Supprimerjoli billet, comme d'hab. (je sais, je ne te commente pas souvent, mais je te lis)
RépondreSupprimerpour le moment, je n'ai pas eu le temps de tester le "confinement" c'est juste une journée paresseuse. mais demain, je vais devoir remplir les placards vides.. on va voir..
Pas indispensable de commenter mais ça fait toujours très plaisir de mettre des visages sur les lecteurs. Comme tu dis, on va voir, chaque jour suffit sa peine.
SupprimerVoilà encore une bonne occasion de se remettre à bloguer ! :DDD Je suis déjà à fond sur le ring fit, alors je vais continuer. :D
RépondreSupprimerTu joues à Ring Fit Adventure (le parcours) ou bien tu as un programme gym, fitness ou yoga ? Pour notre part, on se fait violence, on s'y met presque tous les jours. à+ ici ou sur ton blog :D
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SupprimerUn grand plaisir de lecture grâce à ce lien non transmetteur de virus: utiliser le web à bon escient et avec tendresse: merci !
RépondreSupprimerBonjour Ginou et ravi de vous voir égarée dans mes billets de blog - garanti sans covid-19. Merci de partager les bonnes ondes que je fabrique avec amour.
SupprimerTrop de tendre ! J'ai la larme à l'œil ! Bises
RépondreSupprimerL'humain n'est pas complètement foutu :) bises confinées
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