Quand la vie est trop courte pour râler ou s'acheter des fleurs demain, j'invite le lecteur à s'émerveiller des petites choses. Dans les sillons creusés par l'inattendu ou le hasard, je sème les graines d'un regard humain, parfois mordant, et compose régulièrement un bouquet de rencontres ou d'échanges piquants, insolites, simples.

mercredi

Le serpent de mer veille

 



Le serpent de mer veille sur la plage du Bain des Dames, Marseille © clichés personnels 01 2022

Pour aller directement à l'anecdote 

Préambule.

J'ai choisi de venir ici plus régulièrement alors je m'y colle. Huhu. Je fais des jeux de mots que ne renierait pas un enfant de 6 ans. Je régresse, Inès ? Je me connecte à l'enfant farceur, à l'adulte pas fini, à l'incorrigible rêveur que je suis. Armé de deux navets, je demande à mon mec de me prendre en photo, les légumes posés sur mes paupières. Il ne dit rien mais n'en pense pas moins. Il a la gentillesse de rire à mes blagues postées sur les réseaux : radieux (radis + yeux) ou je navet d'yeux que pour elle 🎶 tadatata 🎶 ma maison ma Tour Eiffel 🎶 Il me vient même des jeux de mots sans que je les convoque. C'est mon mec, encore lui, qui me taquine quand je poste une photo (illustrations) avec la légende "le serpent de mer veille". Vous me croyez si je vous dis que je n'ai pas fabriqué ni prémédité la formule ? 

Sans transition. (On est d'accord que c'est malgré tout une transition ?)


Passant avec la petite par la porte donnant sur le jardin, une brassée de fleurs fanées, de feuilles de géranium rabougri, pleuvent sur nous. Une haie d'honneur bien involontaire de la part de la voisine du 3e. Qui râle pour un oui pour un non et ne s'applique pas ses beaux principes de respect. Elle ne sait pas que je sais qu'elle arrache les feuilles de renseignements utiles de la copropriété. Elle digère probablement mal le changement de syndic, peuchère. Bref. Le temps que la chienne me promène au Parc Longchamp, j'échafaude une revanche. Je lézarde au soleil, photographie des barrières de chantier qui encerclent des trous de taupes. C'est tellement plus facile d'aller chercher des barrières et les poser que de boucher les trous. On les bouchera plus tard. Un jour, peut-être

Arrivés au pied de l'immeuble, je cueille la brassée de déchets végétaux de la peste du 3e, monte les escaliers avec la petite dans les bras et dépose mon offrande sur le tapis de la dame, sans signer mon forfait. Après la nouille dans l'ascenseur qu'elle n'a pas vue parce qu'elle est trop petite (la dame, pas la nouille), elle ne manquera pas de regarder ses souliers et remarquer que ses fleurs fanées ont refleuri sur son paillasson. 


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4 commentaires:

  1. Coucou from Paris, merci de partager la mer, le soleil et les fleurs (même leurs débris)...

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    1. Je partage très volontiers les choses qui manquent, soleil et mer viennent à foison par ici. Bonne journée Claire 😎

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  2. J'aurais aimé voir la tête de la voisine...

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