The old lady from Bricklane © Chris Couderc - Flickr Licence Creative Commons |
— Vos chaussures ne sont pas très stables, dit Laurent.
— Oh, j'ai oublié de changer de chaussures, c'est vrai.
— La prochaine fois, descendez pieds nus, vous serez plus à l'aise, plaisante-t-il.
Elle rit.
L'angle de la rue était l'objet de sa demande. Nous nous enquérons de son domicile. Elle désigne l'immeuble situé cent mètres plus loin. Nous poursuivons.
— Je ne vous retarde pas, vous êtes sûrs ?
— Ne vous en faites pas, dis-je, nous avons le temps.
Une main accrochée au bras de chacun, elle nous dit vivre seule depuis que son frère cadet est mort d'un arrêt cardiaque, sous ses yeux, quatre mois plus tôt. Et sa gorge se noue sous l'émotion de la confidence.
— On ne sait pas ce qui est le plus lourd, votre chariot, ou vous, la taquine Laurent pour la faire rire, et ça marche.
— Nous, c'est Laurent et Laurent, dis-je, c'est facile, et vous ?
— Frédérique. Vous êtes des anges, merci de m'avoir accompagnée jusqu'en bas de chez moi.
Arrivés au pied de son immeuble, elle nous confie ses clés pour ouvrir le portillon puis la porte et, avec des baisers qui claquent, elle nous embrasse comme du bon pain. Sur le chemin du retour, nous échangeons à propos de la rencontre impromptue.
— Ça me serre le cœur. C'est comme pour les animaux, les chiens, les petits vieux abandonnés, j'ai envie de tous les adopter.
— À partir de quel âge tu les adoptes ?
— Euh, c'est au feeling.
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Pour lire le billet sur la très vieille dame qui se lamentait des méchancetés dites à tort et à travers, cliquez ici.
oh que c'est tendre.
RépondreSupprimerUn peu de tendresse ne nuit pas, hein ^^
Supprimer�� Mes laurents ���� Une belle leçon pour chacun d'entre nous. ��
RépondreSupprimerMa chère Awa, quel plaisir de te savoir lectrice de mes petites aventures marseillaises. Je pense que ça n'est une "leçon" pour personne si nous sommes nombreux (je l'espère) à manifester notre empathie, notre humanité.
SupprimerMerci, Laurent, pour tant d'humanité. Te lire fait voir la vie belle...
RépondreSupprimerJe dois confier que j'en ai les larmes aux yeux de bonheur :)
Des bisous bruxellois,
Ben
Oui, la vie peut être belle si l'on s'accorde à se satisfaire de peu et d'humanité. Des bises du Sud.
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Supprimervous rendez la vie belle les garçons, si vous voulez adopter une p'tite vieille, pensez à moi ! gros bisous pour vous 2
RépondreSupprimerTu n'es pas assez vieille :p Repasse dans 10 ans et on t'adoptera peut-être ^_-
SupprimerDouces vacances à toi et ta moitié sous les cieux aveyronnais. Gros bisous de Marseille !
2 Laurent (s) plein de gentillesse pour une Frédérique qui dans sa profondes solitude se remémorera ce petit moment que vous lui avez adouci.Jolie lecture du matin qui me fait penser que tout n'est pas perdu, grâce à des petits gestes comme le vôtre, la prévenance existe encore. Bon week-end les amis 😘😍
RépondreSupprimerOn voit hélas souvent la saleté dans les rues et dans les âmes, elle est visible mais ne recouvre pas tout. Tout n'est pas perdu :-) Doux week-end à toi également 😘
SupprimerCes petits moments qui participe à un monde plus beau. Merci pour ce joli billet plein de tendresse 🙂
RépondreSupprimerÀ nous de créer et multiplier ces petits moments. J'ai 2 ans de retard dans la réponse à ton commentaire o_O
SupprimerRien ne sert de courir, il faut partir à point 😁
SupprimerCela prouve en tout cas notre fidélité mutuelle, c'est beau !
Bien contente d'être votre amie. Des bises
RépondreSupprimerN'oublie pas que nous nous sommes adoptés mutuellement :-) Bises itou.
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