Il était dit que je ne profiterai pas longtemps de cette terrasse ensoleillée. La serveuse encaisse mon café allongé. Et revient dresser la table pour le déjeuner. Je ne déjeune pas, lui dis-je. Elle sait mais elle doit dresser la table. Deux minutes, lui dis-je. Vous avez deux minutes, non ? Je vais salir votre jolie nappe en papier. Avec votre livre ? riposte-t-elle, ça m'étonnerait. Je baisse les armes, l'envoie promener et descend la rue Lepic, croisant la faune locale, mélange de gueules cassées, de vrais-faux nantis, de vieux et de vieilles jouant des coudes, des cannes et du caddie. Et soudain je vois arriver vers moi, le pas déterminé, le bel Italien dont j'étais amoureux cinq minutes, huit jours. Giulio. Mes yeux manquent tomber de leurs orbites. Nous avions tiré un trait sur la rencontre. Le hasard a voulu que nous nous rencontrions malgré tout. Un court instant quelque part à Paris. Une étreinte et un baiser plus tard, je le laisse à ses amies, lui souhaite un doux séjour et enfourche un vélo, stupéfait et souriant aux lampadaires.
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samedi
il y a vraiment des choses qui se passent quand on est ensemble
Il était dit que je ne profiterai pas longtemps de cette terrasse ensoleillée. La serveuse encaisse mon café allongé. Et revient dresser la table pour le déjeuner. Je ne déjeune pas, lui dis-je. Elle sait mais elle doit dresser la table. Deux minutes, lui dis-je. Vous avez deux minutes, non ? Je vais salir votre jolie nappe en papier. Avec votre livre ? riposte-t-elle, ça m'étonnerait. Je baisse les armes, l'envoie promener et descend la rue Lepic, croisant la faune locale, mélange de gueules cassées, de vrais-faux nantis, de vieux et de vieilles jouant des coudes, des cannes et du caddie. Et soudain je vois arriver vers moi, le pas déterminé, le bel Italien dont j'étais amoureux cinq minutes, huit jours. Giulio. Mes yeux manquent tomber de leurs orbites. Nous avions tiré un trait sur la rencontre. Le hasard a voulu que nous nous rencontrions malgré tout. Un court instant quelque part à Paris. Une étreinte et un baiser plus tard, je le laisse à ses amies, lui souhaite un doux séjour et enfourche un vélo, stupéfait et souriant aux lampadaires.
12 commentaires:
Un commentaire, ce peut être un coucou, une amabilité, un point de vue divergent, un trait d'esprit, un signe de votre passage.
Pour celles et ceux qui n'osent pas (je ne mords pas) ou n'y parviennent pas, c'est tout simple :
1) Tapotez votre bonjour dans le formulaire de saisie ci-dessous
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5) Cliquez sur Publier commentaire
Et le tour est joué. Elle est pas belle, la vie ?
Incroyable...et vrai
RépondreSupprimerincroyable...et vrai...
RépondreSupprimeret je ne sais pas pourquoi mon commentaire se duplique à l'infini non plus...journée maraboutée
RépondreSupprimerJe vais demander à Blogger pourquoi comment... Incroyable et vrai, oui. J'étais sur le cul :p
Supprimerah putain, c'est magnifique :D
RépondreSupprimerMême si l'histoire finit là, je la trouve belle, tu m'as émue !
Etonnant hasard..et si joliment raconté.
RépondreSupprimerQuelles belles photos!
Beau mais tristounet quand même... Pourquoi c'est toujours compliqué ?
RépondreSupprimerParce que la vie est infiniment complexe.
SupprimerEffectivement et c'est pour cela qu'il est nécessaire de la prendre avec légèreté :)
Supprimer@ tous
RépondreSupprimerMerci :)))
Ton billet est beau comme une musique triste... Mais pas désespérée. Comment fais-tu pour être aussi juste?
RépondreSupprimer<3<3<3<3<3<3<3<3<3<3<3
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