pizza maison livrée à domicile |
Mes voisins sont le reflet de la société dans laquelle ils existent. Ils se frottent avec plus ou
moins de volonté ou de talent à ces choses qu'on nomme empathie ou
générosité. Cent-trente et quelques copropriétaires et locataires occupent notre résidence. Dans le lot, il y a forcément deux ou trois pommes avariées. C'est statistique.
Prenons la voisine qu'on surnomme la Perruche (ou la Murène). Derrière son regard vitreux, son ton mielleux, ses sourires obséquieux, l'aigreur, la méchanceté. Je n'arrive pas à la trouver sympathique. Ni elle, ni son compagnon d'infortune. Surtout depuis que j'ai appris des choses pas très jolies jolies sur son compte. Je regrette presque de l'avoir aidée hier à porter son sac de courses de sa voiture à l'ascenseur. Mon mec me dit : prochaine fois, c'est non ! Tu lui dis que tu ne peux pas. Invente, dis n'importe quoi, mais tu ne l'aides plus.
À la faveur d'une cohabitation furtive dans l'ascenseur, elle dit à ma moitié :
— Je crois que votre chien ne m'aime pas beaucoup.
Mon mec lui envoie dans le dentier :
— Je ne crois pas, j'en suis sûr.
— ... (silence gêné de la Perruche)
— Bonne journée !
Mais parlons plutôt de la crème de l'immeuble. Joëlle voisine de palier qui nous a enveloppés de son amitié, son affection, quand on a perdu Kimberley. Compagnons d'apéritifs dînatoires, nous partageons avec elle, depuis six ans maintenant, nos joies nos déboires nos histoires. Quand ça n'est pas elle qui nous invite dans sa maison en Ardèche, ce sont Daniel et Dominique qui nous couvrent de gentillesses, nous offrent d'occuper leur appartement en Corse alors que nous les connaissons à peine. Quand ce ne sont pas les madeleines de Shajan que nous trouvons accrochés à la poignée de la porte, ce sont les clés de la voiture de nos gentils propriétaires, David et Caro, que nous pêchons dans la boîte aux lettres. Vous comprendrez alors que la Perruche de l'immeuble... c'est du pipi de chat famélique.
Mon mec avait promis à nos charmants voisins du dessous une pizza maison, livrée à domicile. C'est aujourd'hui chose faite. J'envoie le MMS qui illustre ce billet. Dominique qui ne se nourrit que de pâtes et d'endives lorsque Daniel, son mari, est en voyage, lui ouvre la porte, et dit avec son accent chantant :
— Oh pétard, qu'est-ce qu'elle est belle !
Et mon mec repart avec une panière de linge pleine de livres de cuisine. Il est aux anges.
Quel plaisir de lire les bienfaits de voisinages. La méchanceté ne prime pas, et ça c'est bien.
RépondreSupprimerEn tout cas, la Perruche ne nous pollue pas. Bisous, Michelle.
SupprimerQuelle joie ce doit être de vous avoir pour voisins !
RépondreSupprimerEt pas pour la pizza 😉
Ben
Pour le bœuf bourguignon qu'il prépare... 😉
SupprimerEt en plus cette pizza un délice Comme nos 2 lolos d’ailleurs !!
RépondreSupprimerRavi que vous vous soyez régalés !!!
SupprimerÇa paraît si simple la vie en société quand on te lit ! Il faudrait juste un peu d'efforts de chacun et on pourrait vivre en harmonie ! Quelle belle vision ! Je veux bien vivre dans ton monde. Merci lolo de nous raconter toutes ces belles choses bises
RépondreSupprimerMerci pour ton passage ici 😉 L'astuce, tu l'as compris, c'est de s'armer de patience, de faire quelques efforts, et aussi, je l'avoue, de fermer les yeux sur pas mal d'incivilités, de comportements toxiques. Je reste convaincu (malgré ce qu'on me dit parfois) que les parasites sont minoritaires mais font beaucoup de bruits, sont très visibles, plus visibles que celles et ceux qui contemplent, cultivent ou se cultivent, aident leurs pairs à bas bruit. Des bises itou 😘
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